"Une année exceptionnelle pour Veil Jourde avec une croissance de 17%"

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Jean VeilLe Monde du Droit a interrogé Jean Veil, associé et cofondateur du cabinet Veil Jourde qui revient sur l'année passée et évoque les projets du cabinet.

Pouvez-vous revenir sur l’année 2014 ?

L’année dernière, notre chiffre d'affaires a augmenté de 17% par rapport à 2013 et à périmètre constant. 2014 est un bon cru.

C'est un résultat que je trouve très satisfaisant compte-tenu d'une part de la dépression de l'économie qui contraint nos clients à une plus grande attention budgétaire et d'autre part de ce que cette croissance ne résulte pas d’un ou deux dossiers exceptionnels mais d'un approfondissement de nos relations avec nos clients traditionnels et de la génération de nouveaux liens tant en France qu'à l'étranger. Je crois pouvoir en conclure que cette croissance n'est pas le fait d'un feu de paille mais d'une confiance qui me parait pérenne.

A quoi attribuez-vous ces résultats ?

Les associés les plus anciens maintiennent à l'évidence des relations de confiance avec leurs clients, tandis que les plus jeunes d'entre nous ont acquis une compétence et une notoriété qui assoient leur autorité dans les dossiers qui leur assurent une autonomie propre dans la gestion des mandats qui leur sont confiés.
L'équilibre est encourageant et devrait entrainer de nouvelles progressions.

L’emprise des succursales parisiennes des firmes multi-nationales notamment anglo-saxonnes a, un temps, tout emporté sur son passage. Seules quelques institutions avaient heureusement et justement maintenu leur prééminence.

Aujourd'hui, il me semble que les cabinets français disposent des opportunités d’asseoir mieux encore une présence majeure et durable sur le marché de la prestation juridique du fait du talent de leurs équipes, de la qualité de leurs prestations, d'une parfaite maîtrise des synergies évidentes entre les activités de conseil et de contentieux, d'une plus grande indifférence à la dictature de la rentabilité qui parfois contraint à privilégier les seules activités à forte valeur ajoutée, de leur totale indépendance notamment vis-à vis des autorités administratives étrangères.

Quels sont les axes de développement de Veil Jourde ?

Nous avons eu l’opportunité de recruter une équipe en concurrence. L’arrivée d’Emmanuel Tricot manifeste notre souhait de développer nos activités actuelles, de les conforter mais aussi d'en élargir le périmètre à l'effet de bénéficier d'évidentes synergies permettant de mieux appréhender les dossiers que les clients nous confient.
Emmanuel Tricot, d’une part, continuera à développer sa pratique et d’autre part, permettra à nos équipes de répondre mieux et plus vite aux problématiques de notre clientèle.
Simultanément, nous avons renforcé notre offre en arbitrage et associé Marie Errera.
Je ne dis pas que nous ne ferons pas la même chose dans d’autres domaines notamment dans le domaine financier...

Que vous inspire le développement des cabinets de niche en corporate ?

Je trouve ce mouvement formidable et j'ai beaucoup d'admiration pour nombre de ces entrepreneurs du Droit. Je trouve que c’est la marque d’un barreau vivant.

Ne les voyez-vous pas comme une menace ?

On vit dans un marché concurrentiel et c’est bien ainsi.

Propos recueillis par Arnaud Dumourier