Le Monde du Droit a interrogé Olivier Lopez, nouvel associé de Cohen & Gresser.
Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre Cohen & Gresser Paris ?
J’avais rejoint en tant qu’associé, en 2013, une structure française où j’ai réussi à développer ma clientèle et où j’ai pu intervenir sur de belles opérations pour la clientèle historique du cabinet.
Cependant, je n’avais pas mesuré le décalage que mes influences anglo-saxonnes avaient créé avec une culture de cabinet purement française.
Lorsque j’ai rencontré les associés de Cohen & Gresser à Paris et à New York, j’y ai retrouvé l’esprit du métier tel que je le conçois, l’infrastructure que j’avais connu mais aussi le côté entrepreneurial que j’avais recherché en 2013.
Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?
En bon cévenol, j’ai terminé mes études de droit au Centre du Droit de l’Entreprise de la faculté de droit de Montpellier où, pendant le certificat DJCE, j’ai décroché des stages à Paris, chez BNP Paribas et Archibald/Ernst & Young dans les équipes corporate / M&A.
Une fois devenu avocat, j’ai commencé chez Norton Rose en 2004, dans l’équipe de Jean-François Mercadier qui venait de les rejoindre puis en 2006, j’ai été sollicité par Laurent Faugérolas chez Willkie Farr & Gallagher.
Pendant mon passage chez Willkie, j’ai obtenu mon MBA de l’Université de Chicago (Booth) afin de compléter mon expérience juridique M&A d’une solide éducation en économie et finance.
Qui a le plus influencé votre carrière ?
Mon premier "patron", Jean-François Mercadier a été un vrai exemple de dealmaker.
Laurent Faugéraulas m’a ensuite beaucoup appris, sur le plan technique bien sûr, mais aussi sur les aspects complémentaires et indispensables de notre métier tels que la communication et la gestion de la relation avec nos clients.
J’ai aussi pu travailler chez Willkie avec Daniel Hurstel pour qui j’ai beaucoup de respect et avec Thierry Laloum que j’admire pour l’équilibre entre sa maîtrise technique et ses qualités managériales et commerciales.
Enfin, j’ai bien entendu croisé de nombreux avocats de grands cabinets lors des opérations dont je me suis occupé, qu’ils aient été du même côté de la table que moi ou de l’autre et qui m’ont tous influencé et appris.
Quel est votre meilleur souvenir dans votre carrière ?
Lorsque je me suis retrouvé chez Bernard Tapie, rue des Saint-Pères, lors d’une réunion de négociation avec des partenaires pour l’infructueuse tentative de reprise de Full Tilt Poker et qu’il m’a présenté à ses partenaires comme son avocat.
Enfant des années 80, ce moment m’a rempli d’une émotion unique.
Quels sont vos domaines de compétences ?
Depuis mes premiers jours à Paris je suis intervenu sur certaines des plus grandes opérations M&A cotées et non cotées et Private Equity des années 2000, de la due diligence dans mon tout premier cabinet, dont c’était la grande spécialité, à la négociation du contrat d’acquisition et la réalisation de la cession.
Depuis que je suis associé, j’interviens sur des opérations de cession et d’acquisition de taille variable mais dont l’importance pour mes clients est souvent extrêmement significative.
Je réalise également des opérations d’investissement (LBO et Venture Capital) pour mes clients investisseurs et des levées de fonds pour de jeunes entreprises.
Quelles sont, selon vous, les actualités marquantes de ces dernières semaines dans ces secteurs d'activité ?
En Venture Capital, la levée de fonds de septembre de Vestiaire Collective (33m€) et de Devialet en juin (25m€) sont de très belles opérations pour deux entreprises dont j’admire les patrons (Sébastien Fabre et Quentin Sanié) ; ce sont deux superbes réussites de l’entreprenariat français.
Qui conseillez-vous ?
J’ai un éventail de clientèle varié : des fonds de LBO, des investisseurs en Venture Capital et des entreprises (souvent rencontrées lors d’une opération LBO ou VC).
Quels sont vos objectifs pour ce cabinet ?
Nous sommes en train de construire un superbe bureau à Paris pour Cohen & Gresser et je pense que nous pouvons rapidement devenir un cabinet incontournable pour les opérations qui ont une composante transatlantique.
J’ai déjà pu intervenir aux US pour certains de nos clients français, avec l’appui de nos équipes à New York et grâce à l’infrastructure dont nous y disposons.
Propos recueillis par Arnaud Dumourier (@adumourier)
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