Thomas Bouvet, Associé, Jones Day

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Thomas Bouvet, Associé, Jones DayLe Monde du Droit a interrogé Thomas Bouvet sur son arrivée en qualité d'associé spécialisé en droit de la Propriété intellectuelle et du contentieux des brevets au sein du cabinet Jones Day.

Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre Jones Day ?

Je consacre la totalité de mon activité au contentieux des brevets, des secrets des affaires et des droits d'obtentions végétales.
J'ai décidé de rejoindre Jones Day pour deux raisons principalement.
D'abord, une nouvelle juridiction devrait bientôt voir le jour, la juridiction unifiée du brevet, qui permettra d'obtenir des décisions efficaces dans plusieurs Etats de l'UE, devant laquelle il faudra constituer une équipe d'avocats ayant l'expérience du contentieux en Allemagne, en France et au Royaume-Uni.
Ensuite, le contentieux des brevets génère régulièrement des questions de droit de la concurrence et de droit réglementaire.
Jones Day me permet de travailler en équipe avec des avocats étrangers ou français ayant des expertises complémentaires de la mienne.

Est-il plus facile de rejoindre un cabinet avec son équipe ?

Je suis entouré d'une équipe pluridisciplinaire, expérimentée, composée de trois avocats, d'une juriste économiste et d'un infographiste.
Ensemble, nous réunissons toutes les compétences pour traiter des dossiers de grande envergure.

Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?

Devenu avocat après des études en France et aux USA, j'ai rédigé une thèse de doctorat et me suis spécialisé aussitôt en droit de la propriété intellectuelle.

Qui a le plus influencé votre carrière ?

J'ai eu la chance de travailler avec un grand maître du contentieux des brevets, Pierre Véron, avec qui j'ai créé le cabinet d'avocats Véron & Associés, en 2001. Cabinet que je viens de quitter.

Quel est votre meilleur souvenir dans votre carrière ?

Mes meilleurs souvenirs les plus marquants sont tous liés à des témoignages de satisfaction de mes clients :
- la retenue d'un avion cargo rempli de roses contrefaisantes, trois jours avant la Saint-Valentin, et la destruction de ces roses en direct du journal télévisé de 20H00;
- des clients qui m'enlacent après une plaidoirie dans une affaire de biotech, dans laquelle les inventeurs avaient reçu le prix Nobel de médecine;
- mener à bien des affaires de revendication de propriété de brevets et de rémunération des inventions de salariés portant simultanément sur plusieurs centaines de titres;
- mettre en place une organisation contractuelle destinée à l'exploitation d'une nouvelle variété de pommes, similaire à celle mise en place habituellement pour des produits de luxe.

Quels sont vos domaines de compétences ?

Le contentieux des brevets, des secrets des affaires et des droits d'obtentions végétales. La mise en place de politiques de rémunération des inventions de salariés. La rédaction de contrats de R&D.

Quelles sont, selon vous, les actualités marquantes de ces dernières semaines dans ces secteurs d'activité ?

La création de la juridiction unifiée du brevet pour les aspects positifs.
Le Brexit pour les aspects négatifs.

Qui conseillez-vous ?

Essentiellement des grandes et moyennes entreprises. Toujours les laboratoires innovant dans le domaine pharmaceutique. Les employeurs dans les affaires de rémunération des inventions de salariés.

Quels sont vos objectifs pour ce cabinet ?

Fournir les meilleurs services possibles aux clients et nouer avec eux des relations de confiance à long terme.

Propos recueillis par Arnaud Dumourier (@adumourier)


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