Michel Barnier annonce un plan interministériel de renforcement et d’intensification des actions de lutte contre les violences faites aux femmes

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Le 25 novembre 2024, journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, le Premier ministre a réaffirmé, aux côtés de Paul Christophe, Geneviève Darrieussecq et Salima Saa l’engagement de l’ensemble du Gouvernement pour mobiliser toutes les forces vives de notre pays dans la lutte contre les violences faites aux femmes.

« Aucune tolérance ne doit être permise à l’égard des violences faites aux femmes. Alors que ces violences persistent, mon Gouvernement est pleinement mobilisé et nous intensifions les efforts engagés depuis 2017 pour mener ce combat de société. Ma priorité est d’apporter une réponse concrète et rapide à l’urgence, pour accompagner les victimes et les aider à se reconstruire, autant d’étapes essentielles pour leur protection et leur dignité » déclare Michel Barnier, Premier ministre.

Le plan qui s'articule autour de trois priorités a pour ambition d’améliorer l’efficacité et la rapidité des réponses apportées aux femmes victimes de violences à chaque temps décisif du parcours des femmes victimes de violences.

1. Répondre à l'urgence

Aide Universelle d'Urgence

L'aide universelle d'urgence est un dispositif financier crucial permettant aux femmes victimes de violences conjugales de quitter rapidement leur foyer. Cette aide, versée par la Caisse d'Allocations familiales, est disponible trois à cinq jours après la demande. Elle a déjà bénéficié à plus de 33 000 femmes entre décembre 2023 et octobre 2024. En 2025, le budget alloué à cette aide sera augmenté de 7,4 millions d'euros pour répondre à une demande croissante.

Applications Numériques

Le gouvernement promeut le développement et l'utilisation d'applications numériques innovantes pour prévenir et lutter contre les violences faites aux femmes. Un appel à projets a été lancé pour sélectionner les applications les plus efficaces, avec une campagne de communication prévue pour sensibiliser le public.

2. Accueillir et accompagner

Dépôt de Plainte dans les Hôpitaux

D'ici fin 2025, chaque hôpital en France doté d'un service d'urgence et gynécologique permettra aux femmes de déposer plainte. Ce dispositif vise à offrir un accueil pluridisciplinaire (médical, social et juridique) sécurisé et encourage davantage de victimes à porter plainte.

Maisons des Femmes-Santé

Chaque département sera doté d'une Maison des femmes-santé adossée à un établissement de santé. Ces structures offrent un espace sécurisé pour recueillir la parole des victimes et leur fournir un accompagnement psychologique et juridique.

Formation des Professionnels

Il est essentiel de former continuellement les professionnels en première ligne pour une meilleure prise en charge des victimes. Les formations seront adaptées aux nouvelles formes de violence, telles que la soumission chimique et les cyberviolences.

3. Aider à la reconstruction

Soutien Psychologique

Pour pallier les délais d'attente et l'éloignement géographique, une plateforme sécurisée expérimentale est soutenue par le gouvernement. Elle vise à offrir un soutien psychologique initial aux victimes avant de les orienter vers des professionnels qualifiés.

Réaction de la Fédération France Victimes

« Nous confirmons la nécessité de faire du sujet des violences faites aux femmes un enjeu sur lequel il est fondamental d'avoir des actions et des propositions à la hauteur des phénomènes constatés. Notre approche universaliste de l’aide aux victimes nous a amené à comprendre ces enjeux au regard de leur gravité, de leur complexité et de leur singularité pour promouvoir des actions globales, transversales et spécifiques ou individualisées pour accompagner toutes les victimes de toutes les violences. Les associations d’aide aux victimes, sous l'égide de France Victimes sont présentes dans tous les départements (métropole et Outre-Mer) et travaillent étroitement avec les forces de police et de gendarmeries, les magistrats et les structures hospitalières, avec un portage des dispositifs de plus de 85% des bracelets anti-rapprochement et des téléphones grave danger. Nous nous félicitons de voir que les victimes puissent déposer plainte directement au sein des hôpitaux afin de valoriser et sécuriser les preuves pour faire la différence face à l’indifférence et à briser le silence, que l'augmentation des moyens annoncés soit au rendez-vous et que les lieux dédiés à ces violences soient aussi actés » commente Jérôme Moreau, porte-parole de la Fédération France Victimes.