Les huissiers de Justice font leur mue

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CNHJ2016Les 8 et 9 décembre 2016 avaient lieu les 32èmes journées de Paris organisées par la Chambre Nationale des Huissiers de Justice dont le thème principal était "innovation et mutation".

A l’occasion des 32èmes Journées de Paris, les huissiers de Justice ont voulu montrer qu’ils sont en capacité de s’adapter aux mutations actuelles : "notre histoire est intimement liée à celle de notre justice. Nous en avons accompagné les évolutions, pour répondre aux besoins des justiciables. Nous avons toujours su nous adapter. La Chambre nationale fera tout pour que cela continue" a déclaré Patrick Sannino, Président de la Chambre Nationale des Huissiers de Justice (CNHJ).

Conscient que la modernisation de la profession est inévitable, que la "profession est à un tournant", le Président de CNHJ a évoqué la nouvelle profession de commissaire de justice regroupant les professions d'huissier de justice et de commissaire-priseur judiciaire : "un nouveau professionnel, aux compétences rationnalisées et plus lisibles pour le justiciable". Il y voit une nouvelle opportunité de développement pour les huissiers. "C’est un travail important que nous sommes en train de mener. Les questions à régler sont nombreuses. Mais nous avons la volonté de mettre en place une profession plus forte et encore plus utile."

En ce qui concerne le numérique,  Patrick Sannino, a décrit une profession toujours à la pointe de l’innovation : "Les huissiers de justice en ont été (…) des précurseurs. Nous avons développé des projets ambitieux, comme Médicys, la première plateforme de médiation agréée pour les litiges de consommation. Aujourd’hui, nous relevons les défis de la disruption numérique par une innovation constante. Nous l’avons montré dans notre dernière campagne de communication. Le recouvrement simplifié des petites créances l’illustre bien, avec le lancement de notre plateforme Credicys".

Cependant,  les huissiers de justice "vivent de plus en plus mal l’accumulation des charges". "La modernisation n’a pas de prix, sans doute, mais elle a un coût pour nous ! » « Nous ne vivons pas de rentes, comme le clamait un ancien ministre qui aspire aux plus hautes fonctions. Nous prenons des risques, nous investissons, nous nous endettons. Mais nos marges de manœuvre se réduisent."
Par ailleurs, la baisse du tarif,  la hausse des cotisations de retraite et la contribution pour l’accès au droit et à la justice pésent également sur les huissiers. "Oui, la loi « croissance et activité » prévoit la possibilité de créer ce Fonds, avec des objectifs que nous comprenons. Mais vu le contexte actuel, on nous demande de beaucoup supporter en même temps ! Sans concertation ni évaluation préalables. C’est pourquoi nous participons à l’initiative commune des professions du droit. (…) Notre opposition exprime d’abord notre volonté de travailler dans de bonnes conditions. Nous refusons de financer nos futurs concurrents !", a affirmé Patrick Sannino.

 

Les 8 et 9 décembre 2016 avaient lieu les 32èmes journées de Paris organisées par la Chambre nationale des huissiers dont le thème principal était  « ’innovation et mutation ».

A l’occasion des 32èmes Journées de Paris, les huissiers de Justice ont voulu montrer qu’ils sont en capacité de s’adapter aux mutations actuelles : « Notre histoire est intimement liée à celle de notre justice. Nous en avons accompagné les évolutions, pour répondre aux besoins des justiciables. Nous avons toujours su nous adapter. La Chambre nationale fera tout pour que cela continue » a déclaré Patrick Sannino, Président de la Chambre Nationale des Huissiers de Justice (CNHJ).

Conscients que la modernisation de la profession est inévitable, que la « profession est à un tournant », le Président de CNHJ a évoqué la nouvelle profession de commissaire de justice regroupant les professions d'huissier de justice et de commissaire-priseur judiciaire : «  un nouveau professionnel, aux compétences rationnalisées et plus lisibles pour le justiciable ». Il y voit une nouvelle opportunité de développement pour les huissiers : « C’est un travail important que nous sommes en train de mener. Les questions à régler sont nombreuses. Mais nous avons la volonté de mettre en place une profession plus forte et encore plus utile. »

En ce qui concerne le numérique,  Patrick Sannino, a décrit une profession toujours à la pointe de l’innovation : « Les huissiers de justice en ont été (…) des précurseurs. Nous avons développé des projets ambitieux, comme Médicys, la première plateforme de médiation agréée pour les litiges de consommation. Aujourd’hui, nous relevons les défis de la disruption numérique par une innovation constante. Nous l’avons montré dans notre dernière campagne de communication. Le recouvrement simplifié des petites créances l’illustre bien, avec le lancement de notre plateforme Credicys ».

Cependant,  les huissiers de justice « vivent « de plus en plus mal l’accumulation des charges ». « La modernisation n’a pas de prix, sans doute, mais elle a un coût pour nous ! » « Nous ne vivons pas de rentes, comme le clamait un ancien ministre qui aspire aux plus hautes fonctions. Nous prenons des risques, nous investissons, nous nous endettons. Mais nos marges de manœuvre se réduisent. »
Patrick Sannino a également  mentionné la baisse du tarif,  la hausse des cotisations de retraite et Il y a, la contribution pour l’accès au droit et à la justice.  « Oui, la loi « croissance et activité » prévoit la possibilité de créer ce Fonds, avec des objectifs que nous comprenons. Mais vu le contexte actuel, on nous demande de beaucoup supporter en même temps ! Sans concertation ni évaluation préalables. C’est pourquoi nous participons à l’initiative commune des professions du droit. (…) Notre opposition exprime d’abord notre volonté de travailler dans de bonnes conditions. Nous refusons de financer nos futurs concurrents ! »

 


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