La Commission a présenté le 14 avril 2021 de nouvelles stratégies de l'UE pour lutter contre la criminalité organisée et la traite des êtres humains. La stratégie de l'UE pour lutter contre la criminalité organisée est axée sur le renforcement de la coopération policière et judiciaire, la lutte contre les structures criminelles et les formes de criminalité hautement prioritaires, l'élimination des profits générés par la criminalité et la mise en œuvre de moyens d'action modernes face aux évolutions technologiques.
Les groupes criminels organisés continuent à se développer et à évoluer, comme en témoigne l'augmentation du nombre de produits médicaux contrefaits et de la criminalité en ligne, qui montre que ces groupes se sont rapidement adaptés à la pandémie de coronavirus. En 2019, les recettes d'origine criminelle dans les principaux marchés criminels s'élevaient à 139 milliards d'euros, ce qui correspond à 1 % du produit intérieur brut de l'Union.
La stratégie propose des outils et des mesures à utiliser au cours des 5 prochaines années pour désorganiser les modèles économiques et les structures des organisations criminelles par-delà les frontières, tant en ligne qu'hors ligne. La traite des êtres humains étant souvent perpétrée par des groupes criminels organisés, la nouvelle stratégie de l'UE sur la lutte contre la traite des êtres humains est axée sur la prévention de la criminalité, la traduction en justice des trafiquants et la protection et l'autonomisation des victimes. Entre 2017 et 2018, plus de 14 000 victimes de la traite des êtres humains ont été enregistrées au sein de l'Union européenne. À l'échelle mondiale, les bénéfices réalisés par les trafiquants sont estimés à 29,4 milliards d'euros en une seule année. La stratégie s’appuie sur le cadre juridique et politique global de l’UE mis en place pour lutter contre la traite des êtres humains, enraciné dans la directive anti-traite.