Le bâtonnier de Paris, Christiane Féral-Schuhl, vient d'adresser un courrier aux 25.000 avocats parisiens pour mobiliser de nouveau les avocats parisiens sur l’aide juridictionnelle.
Alors que la discussion sur le budget de la Justice 2014 débute, aujourd’hui mardi 5 novembre 2013, à l’Assemblée nationale, le bâtonnier de Paris, Christiane Féral-Schuhl, a adressé un courrier aux 25.000 avocats parisiens appelant "tous les avocats du barreau de Paris à la plus grande vigilance quant au déroulement de la séance".
Le bâtonnier de Paris énonce que "l'Ordre s'est mobilisé, ces dernières semaines, aux côtés de tous les barreaux de France, pour empêcher un nouveau désengagement de l'Etat sur cette aide aux plus démunis des justiciables" et que la profession a rappelé "l'urgence d'une réforme globale de l'aide juridictionnelle dont la question du financement constitue le préalable afin de poursuivre dans la voie d'un conseil et d'une défense de qualité et d'une véritable rémunération des avocats effectuant des missions au titre de l'aide juridictionnelle" ; "s'est indignée de l'absence d'augmentation pour la 7ème année consécutive de l'indemnité indécente versée aux avocats" ; "a déploré l'attitude actuelle du gouvernement qui n'évoque l'aide juridictionnelle que sous l'angle des économies et des efforts de rationalisation des dépenses d'aide juridictionnelle à réaliser alors que la profession souhaite poursuivre son engagement auprès des plus fragiles en assurant une défense de qualité."
Christiane Féral-Schuhl indique également que le Barreau de Paris a formulé des propositions à la Chancellerie pour "sortir durablement l'AJ de l'ornière budgétaire dans laquelle elle se trouve" cependant "la Chancellerie, au lieu d'examiner les propositions de financement complémentaires proposées par la profession, cherche avant tout à réaliser « dans l'urgence » des économies sur l'aide juridictionnelle".
"Tous les services de l'Ordre sont mobilisés afin de répondre et de mobiliser, y compris dans l'urgence, tous les moyens d'actions permettant de faire valoir et de faire vivre ce service public auquel nous tenons tous, nous, auxiliaires de justice", conclut le bâtonnier de Paris.
Le syndicat des Avocats de France (SAF) appelle également à une mobilisation des avocats dénonçant "un amendement gouvernemental qui n'est pas acceptable ainsi qu'explicité dans la délibération prise par le Conseil National des Barreaux à l'unanimité ce 26 octobre". "Un certain nombre d'avocats se rassembleront à midi place du Palais Bourbon symboliquement avant de remettre au bureau du Président de l’Assemblée Nationale officiellement un exemplaire de la dite délibération", ajoute le SAF.