Le bâtonnier de Paris, Pierre-Olivier Sur, appelle des mesures d'urgence pour la santé en prison.
Suite à la publication du rapport des comptes, Pierre-Olivier Sur, bâtonnier de Paris, a indiqué dans un communiqué du 11 février 2014 qu'"il ne saurait y avoir de réforme pénale sans réforme de l’accompagnement thérapeutique et psychiatrique des détenus".
Il relève que "dans sa partie consacrée à la santé des personnes détenues, la Cour des comptes constate « qu’au moins 1 trouble psychiatrique est identifié chez 8 détenus sur 10 » et que « le taux de détenus atteints de schizophrénie est 4 fois plus important que dans la population générale ». Le rapport relève que malgré de réels progrès, l’offre de soins reste incomplète et souffre de fortes disparités de personnel et de difficultés à recruter notamment des médecins psychiatres".
Par ailleurs, "le bâtonnier de Paris rappelle que les détenus nécessitant un vrai suivi psychiatrique n’ont pas leur place en prison" et souhaite, alors que s'ouvre le débat sur la réforme pénale, attirer "l’attention des pouvoirs publics sur l’impérieuse nécessité de réserver une part de cette réforme à la prise en compte du « traitement psychiatrique et psychique » dans les modes de détention et à envisager toutes les solutions permettant de réduire la « fracture psychologique » entre nos prisons et la société civile."