Le Monde du Droit a interrogé Sophie Andrieu et Julien Brochot, candidats au Conseil de l'Ordre du barreau de Paris pour le mandat 2020-2022.
Pourquoi vous présentez-vous ?
Nous travaillons chacun depuis près de 10 ans au service des avocats au sein de l’Union des Jeunes Avocats de PARIS (UJA).
Nous avons contribué à la rédaction de rapports et de motions, nous nous sommes mobilisés sur de nombreux fronts et notamment sur ceux des retraites, de la collaboration, de l’égalité professionnelle, du dialogue interprofessionnel ou encore des nouvelles technologies.
Nous nous sommes par ailleurs engagés sur le terrain, de façon bénévole (pro bono), auprès de Consoeurs et Confrères en difficulté en les défendant par exemple devant les Commissions de l’Ordre.
Depuis quelques années, nous avons noté une forme désamour pour nos institutions, une paupérisation de la profession, outre une forme de mépris des pouvoirs publics pour les avocats.
Pour autant, tout au long de nos cheminements respectifs, nous avons constaté que la restauration du dialogue entre tous permettait de façon très naturelle de générer un regain d’envie et de compréhension susceptible de nous rendre plus forts.
C’est cette petite étincelle qui nous a donné envie de nous mettre au service des autres au sein de l’Ordre.
Quels sont les principaux axes de votre programme ?
Un binôme de candidats au Conseil de l’Ordre ne saurait avoir à proprement parler un programme.
Le Bâtonnier et la vice-Bâtonnière élus fixeront les grandes lignes de l’action ordinale.
Le Conseil National des Barreaux (CNB) dispose également de compétences importantes.
Nous pensons que l’Ordre doit, entre autres, être un tremplin pour favoriser l’esprit de compagnonnage qui doit animer le contrat de collaboration, aider les projets installation, lutter contre le projet de réforme des retraites actuellement déséquilibré, soutenir les confrères en difficultés, porter une profession conquérante vers de nouveaux marchés, faire en sorte d’avancer toujours plus vers une profession égalitaire et non discriminante, protéger le secret professionnel.
Quels dysfonctionnements observez-vous au sein de l'Ordre et que proposez-vous comme solution ?
Le Barreau compte aujourd’hui 30 000 avocats, soit le même nombre d’habitants qu’une ville comme PERIGUEUX.
Le défi qui est lancé à l’Ordre est de pouvoir s’adresser à tous, quels que soient les modes d’exercice, quelles que soient les spécialités exercées.
Cela doit passer par le développement d’une communication efficace, la transparence de l’institution, la mise en oeuvre de méthodes simples et peu couteuses pour rapprocher les Confrères.
Nous sommes convaincus qu’en restaurant l’enthousiasme commun qui nous animait lors de notre prestation de serment, la profession retrouvera une crédibilité forte au bénéfice de tous.
Qu'avez-vous de plus que les autres ?
Notre vœu est précisément de n’avoir rien de plus que les autres.
Nous voulons simplement proposer une vision universelle de la profession pour que tous y soient rassemblés et représentés dans leur diversité.
Propos recueillis par Alice Magar