Selon vous, qu'est-ce qui a présidé à votre cooptation ?

Emmanuelle Sorine et Guillaume Massé : Notre cooptation résulte de plusieurs facteurs. Tout d’abord, nos profils complémentaires, ensuite les valeurs et la vision du métier et de son avenir que nous partageons avec nos 10 associés ont dû jouer pour beaucoup. Mais principalement c’est la volonté des associés de miser sur une équipe fiscale compétente et renforcée pour le développement de l’activité de Marvell et notamment dans le cadre d’une offre Corporate plus globale.

Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?

Emmanuelle Sorine : J’ai un parcours un peu atypique puisqu’après avoir passé 10 ans en tant qu’avocat spécialisé en droit fiscal au sein des cabinets Landwell et CMS Bureau Francis Lefebvre, j’ai rejoint le groupe Pathé qui créait une fonction fiscale. Cette expérience de l’entreprise a été passionnante et enrichissante tant professionnellement qu’humainement pendant plus de 9 ans. Le retour à la profession d’avocat au sein du cabinet Marvell résulte d’une volonté de retrouver l’esprit « entrepreneurial » du métier ainsi que le contact avec les clients.

Guillaume Massé : J’ai débuté au sein des Big Five où j’ai passé près de 8 années, d’abord chez HSD Ernst &Young, puis ensuite à la Direction Internationale de FIDAL membre correspondant du réseau KPMG TAX, au sein du département Banque & Finance. J’ai ensuite intégré le cabinet LSK avant qu’il ne devienne Marvell. Cela a constitué un changement important et m’a permis d’élargir ma clientèle. D’une activité de conseil dédiée à une clientèle constituée de filiales françaises de multinationales étrangères, notamment japonaises et américaines, j’interviens aussi depuis dans le cadre d’une activité de conseil opérationnel aux PME au profit de leurs directions générales.

Qui a le plus influencé votre carrière ?

Emmanuelle Sorine : Sans aucun doute les associés pour lesquels j’ai travaillé en tant que collaboratrice qui m’ont formé à l’exigence de notre métier.

Guillaume Massé : L’élément le plus « formateur » a sans doute été la grande variété des missions effectuées au cours de ces premières années. Je travaillais alors comme collaborateur d’avocats senior intervenant dans des secteurs d’activités très variés, avec des méthodes de travail très différentes, et sur des problématiques diversifiées. Cela m’a permis d’éviter une spécialisation trop précoce, contribuant ainsi à me donner une vision globale du métier d’avocat fiscaliste.

Quel est votre meilleur souvenir dans votre carrière ?

Emmanuelle Sorine : J’ai beaucoup de bons souvenirs liés à la réussite d’opérations ou aux succès remportés mais récemment, mon retour à la profession d’avocat reste un moment fort de mon parcours professionnel.

Guillaume Massé : Chaque succès après un contentieux ou un échange avec le Minefi se terminant par la délivrance d’un ruling est un bon souvenir.

Qui conseillez-vous et quels sont vos domaines de compétences ?

Emmanuelle Sorine : Je conseille principalement les PME et leurs dirigeants, dans une approche globale de fiscalité professionnelle et patrimoniale. J’ai une longue expérience en fiscalité française et internationale des groupes, des fusions-acquisitions et des LBO. J’assiste également mes clients dans les procédures de contrôles fiscaux.

Guillaume Massé : En fiscalité des entreprises, j’accompagne nos clients tant en conseil qu’en contentieux et notamment dans le cadre des contentieux de crédit d’impôt recherche (CIR) et de Jeunes entreprises innovantes (JEI) ou encore dans le cadre des recours contre la légalité de taxes parafiscales au regard du Droit communautaire, tant pour de petites PME que pour de grands groupes. La mise en place d’incentives au profit de managers est également fréquente : nonobstant l’attractivité hélas déclinante des régimes français d’actionnariat salarié, nous essayons d’exploiter au mieux les dispositifs d’épargne salariale, au sens large, notamment le dispositif de rachat d’entreprises par des salariés (RES). Pour les personnes physiques, j’interviens dans le cadre de restructurations patrimoniales et de transmissions d’entreprises avec la mise en place de Pactes Dutreil en amont, en vue de LBO familiaux combinant donation et cash out. La structuration d‘investissements immobiliers locatifs, en utilisant des démembrements de propriété temporaires, est aussi fréquente. Enfin, se développe une practice de structuration des rémunérations dans un cadre cross border pour les cadres en mobilité internationale.

Quelles sont, selon vous, les actualités marquantes de ces derniers mois dans le domaine de la fiscalité ?

Emmanuelle Sorine et Guillaume Massé : L’actualité fiscale internationale est très dense, notamment avec les travaux OCDE et le plan d’action BEPS qui auront sans aucun doute un impact très fort sur l’organisation de nos entreprises. De même, le tournant mondial sur la lutte contre la fraude qui se mesure à tous les niveaux, OCDE, UE et en France pour tous les acteurs de la vie économique.

Pouvez-vous nous présenter le cabinet Marvell ?

Emmanuelle Sorine et Guillaume Massé : Le cabinet compte à ce jour une quarantaine de professionnels, dont 12 associés, qui interviennent pour leurs clients - entreprises, investisseurs, porteurs de projets, dirigeants - dans l’ensemble du droit des affaires. Les équipes sont organisées autour de cinq pôles : corporate, droit social, droit commercial, restructuring et procédures collectives et droit fiscal. C’est un cabinet jeune, né du rapprochement de deux structures fortes de 25 ans d’expérience, animé par un fort esprit d’équipe dans une dynamique ambitieuse de développement, notamment à l’international.

Quels sont vos objectifs pour les mois à venir ?

Emmanuelle Sorine et Guillaume Massé : Développer l’activité fiscale du cabinet, contribuer à sa promotion internationale autour de nos compétences et renforcer les synergies internes.

Propos recueillis par Arnaud Dumourier