Les DAF majoritairement favorables à une sieste au travail

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64% des DAF (directeurs administratifs et financiers) français sont favorables à une sieste au travail de moins de vingt minutes, comme le révèle une étude réalisée par le cabinet Robert Half.

Si les bienfaits de la sieste sont reconnus, celle-ci demeure un sujet tabou dans le monde du travail en France où elle est très peu pratiquée, contrairement à d’autres pays.

Pourtant, comme l’a démontré le Professeur Russell Foster de l’Université d’Oxford, nous avons ont perdu une à deux heures de sommeil depuis les années 50. Or, cette diminution a des conséquences physiques et psychologiques importantes menant parfois une sensation d’épuisement ou de stress. L’entreprise subit concrètement les effets de ce phénomène : une enquête de l’Institut national du sommeil et de la vigilance a révélé que 19% des salariés s’assoupissent ou s’endorment au travail.

Face à ce constat inquiétant, la question de la sieste ne doit plus être considérée avec ironie ou mépris, en France. Dans notre pays, la sieste pâtit d’une vision culpabilisante l’associant, au mieux, à une pause réservée aux vacances ensoleillées, au pire, à une manifestation de fainéantise bien peu compatible avec l’efficacité professionnelle.

Mais ce frein culturel est en train de tomber. Aujourd’hui, selon une étude indépendante réalisée en France pour Robert Half, 17% des Directeurs ou Responsables Administratifs et Financiers considèrent qu’une sieste de moins de 20 minutes est acceptable et 47% d’entre eux la considèrent comme envisageable. 36% des DAF interrogés estiment cette proposition encore farfelue, mais cette réponse relève sans doute plus d’un jugement de valeur que d’une conviction arrêtée. Nul doute que l’évolution des mentalités, portée par un besoin de bien-être et d’équilibre toujours plus grand, jouera en faveur de la sieste.

Les bienfaits de la sieste ne peuvent qu’inciter à son adoption dans le cadre professionnel. Bénéfique pour les salariés, elle l’est aussi pour l’entreprise en contribuant à la performance individuelle et collective.

En outre, elle a également un rôle préventif des risques liés à la fatigue ou au stress et peut aider à diminuer les arrêts maladie. Sous cet angle, la sieste est à considérer par les organisations avec beaucoup plus de sérieux que de raillerie, comme l'analyse Olivier Gélis, directeur général de Robert Half France : "La prise d’initiative est souvent le meilleur moyen pour dépasser un préjugé. Une direction qui installera un espace dédié à la sieste en encourageant ses salariés à observer cette pause leur permettra de franchir le pas sans culpabiliser et sans craindre un regard moqueur ou désapprobateur. Les résultats de l’enquête réalisée pour Robert Half auprès des DAF en France démontrent que les choses changent. Et l’on peut imaginer que la sieste, qui était inenvisageable au travail il y a encore peu, devienne progressivement une pause acceptée voire recommandée."


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