Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre Mayer Brown ?

J’ai été attiré par les ambitions et le dynamisme de Mayer Brown dans la pratique de l’arbitrage international, ainsi que par son engagement à se développer en Amérique Latine. Ceci correspond précisément à ce que sont mes deux principaux domaines de compétence. En me confiant de tels objectifs, Mayer Brown m’offre un véritable challenge dans lequel je compte pleinement m’investir. De la même façon, sa forte présence dans les secteurs de l’énergie, de la construction et des travaux publics m’a aidé à prendre cette décision. Mayer Brown est un des principaux cabinet d’avocats international très orienté sur ces secteurs d’activité.

Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?

Après des études de droit à l’université Carlos III de Madrid, j’ai passé un L.L.M de droit des affaires international à la London School of Economics. J’ai débuté ma carrière comme avocat auprès d’un arbitre international de tout premier plan Bernardo Cremades. Puis j’ai rejoint Hogan Lovells (Lovells à l’époque) à Madrid où j’ai travaillé sur des dossiers d’arbitrage international, jusqu’à mon arrivée récente au bureau de Mayer Brown à Paris.

Qui a le plus influencé votre carrière ?

Je dirais que c’est Bernardo Cremades avec qui j’ai découvert le métier fascinant d’arbitre international, et en particulier l’arbitrage en matière de traités d’investissement.

Quel est votre meilleur souvenir dans votre carrière ?

La réussite d’un examen contradictoire avec un prestigieux professeur de finances, facteur clé pour gagner devant la Cour d’arbitrage de la Chambre de Commerce Internationale. (CCI). Cela a été un moment fort en adrénaline, suivi d’une grande satisfaction une fois que j’ai réalisé, l’examen contradictoire achevé, que nous gagnerions grâce à cela.

Quels sont vos domaines de compétences ?

Mes domaines de compétence sont principalement la résolution des litiges internationaux, à la fois commerciaux et d’investissement. Dans le domaine commercial, mon expérience est centrée sur les litiges dans les secteurs de l’énergie, de la construction et des travaux publics, comme des télécommunications tant sur le plan financier que du droit des sociétés pour la plupart des contrats. Dans les affaires d’investissement, j’ai été tour à tour représentant des investisseurs ou des Etats sur des litiges liés aux traités de protection de l’investissement. J’exerce ces deux compétences plus particulièrement en Amérique Latine, zone géographique de prédilection pour des raisons évidentes de culture et de langue, mais j’ai traité bien des litiges dans d’autres parties du monde.

Quelles sont, selon vous, les actualités marquantes de ces dernières semaines dans ces secteurs d'activité ?

Je pense que la récente réforme dans le domaine énergétique à Mexico, qui a ouvert les secteurs de l’électricité et des hydrocarbures aux investisseurs privés et prévoit que la plupart des litiges seront résolus par l’arbitrage, aura un impact important sur cette pratique en Amérique Latine. Cette réforme conduira à un nombre significatif d’arbitrages dans le futur.

Qui conseillez-vous ?

Les entreprises du secteur énergétique et de la construction en Europe, aux Etats-Unis et en Amérique Latine ; les institutions financières et les fonds ; les investisseurs comme les Gouvernements ou agences gouvernementales qui traitent ces investissements étrangers

Quels sont vos objectifs pour ce cabinet ?

D’un côté renforcer la pratique déjà importante sur les traités d’investissement animée par Dany Khayat du bureau de Paris. D’un autre, bâtir une compétence en arbitrage de premier plan pour l’Amérique latine, en profitant de la place privilégiée de Mayer Brown dans cette région du monde comme dans les secteurs de l’énergie et de la construction. A cette fin, je vais travailler conjointement avec le bureau de Houston (et plus particulièrement Bill Knull associé)

Propos recueillis par Arnaud Dumourier