Pouvez-nous vous décrire votre parcours ?

Après un troisième cycle en droit communautaire et un LLM, j'ai passé un peu plus de quatre années en Europe de l'est. L'époque était aux investissements massifs (en greenfield ou en JV), aux opérations de privatisation et aux entrées sur le marché de grands groupes occidentaux par voie d'acquisition d'acteurs locaux. Je suis ensuite rentré sur Paris où j'ai rejoint la direction internationale de Fidal. Pendant près de 15 ans, j'ai eu la chance de participer à de belles opérations d'acquisition / cession et à des projets complexes. J'ai également participé au démantèlement du réseau KLegal du fait des contraintes réglementaires (SOX et LSF), puis à la reconstitution progressive d'un réseau juridique international.

Qui a le plus influencé votre carrière ?

Depuis mes débuts, j'ai rencontré plusieurs personnes remarquables qui ont certainement dû, de façon consciente ou inconsciente, influencer ma pratique professionnelle.

Quel est votre meilleur souvenir dans votre carrière ?

J'ai (heureusement) de nombreux bons souvenirs, et j'espère sincèrement que cela ne va pas s'arrêter ! Si je devais n'en retenir qu'un, c'est peut être les semaines de négociations passées à Frankfort au début des années 2000, dans le cadre de l'acquisition par notre client français d'une des divisions de Lufthansa. Ce qui m'a le plus marqué : la qualité des intervenants sur ce dossier, l'intensité des négociations (un dual track avait été mis en place par la banque d'affaires), et les négociations d'ajustement de prix post-closing.

Quels sont vos domaines de compétences ?

J'interviens principalement en corporate / M&A, en accompagnement à l'international pour des groupes français, et sur divers projets de coopération inter-entreprises (JV, accord de partenariat, consortiums, etc.) avec une composante internationale.

Quelles sont, selon vous, les actualités marquantes de ces dernières semaines dans ces secteurs d'activité ?

La situation économique requiert de plus en plus d'ingéniosité dans la structuration des deals. En tant qu'avocat d'affaires, notre capacité à contribuer à la définition stratégique d'une opération et à s'intégrer dans une équipe projet, est de plus en plus prise en compte par les clients dans le choix des conseils. A titre personnel, je trouve cette tendance extrêmement valorisante et stimulante intellectuellement.

Qui conseillez vous ?

Je conseille notamment des acteurs du secteur de l'industrie, de l’ingénierie, de l'énergie et des infrastructures.

Quels sont vos objectifs pour ce cabinet ?

L'un de mes objectifs est de participer au développement de la pratique transactionnelle au sein de la firme, et de développer des synergies transversales dans un cabinet qui a historiquement été organisé par secteurs d'activité très spécifiques et distincts (notamment énergie, maritime et aviation, assurance et réassurance, construction et infrastructures, etc.).

Propos recueillis par Arnaud Dumourier