Julie Catala Marty, Associée, Franklin

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Julie Catala MartyJulie Catala Marty qui vient d'être nommée associée au sein du cabinet Franklin, répond aux questions du Monde du Droit.

Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre Franklin ?

Je connaissais bien sûr la réputation de solidité et de dynamisme de Franklin. Mais la chance a voulu que je connaisse également l’efficacité du cabinet pour avoir travaillé avec plusieurs de ses associés sur des opérations de concentration complexes et emblématiques. J’ai ainsi pu constater que le cabinet était réellement full-service et pouvait offrir à ses clients un conseil véritablement sur mesure dans plusieurs disciplines (notamment corporate, contentieux et droit social). J’ai également pu apprécier les qualités humaines de mes confrères. J’ai donc accepté avec plaisir la proposition qu’ils m’ont faite de les rejoindre pour prendre en charge le développement d’une pratique de droit de la concurrence et de la distribution. C’est un beau challenge que j’ai envie de relever.

Pouvez-vous décrire votre parcours ?

J’ai eu le privilège de débuter dans l’équipe de Claude Lazarus, alors associé du cabinet Herbert Smith. Nous avons ensuite rejoint Clifford Chance durant 7 ans, puis le cabinet Howrey. C’est en 2011 que l’équipe a rejoint Bird & Bird où j’étais associée depuis deux ans.

Qui a le plus influencé votre carrière ?

Mes influences sont multiples.

Ma famille a très certainement joué un rôle majeur. Mon père est avocat pénaliste et a contribué à développer mon appétence pour le côté libéral de notre profession.

Mon parcours professionnel a également été influencé par Claude Lazarus qui est un nom incontournable en la matière et avec qui j’ai pu monter en puissance, et développer ma personnalité et des compétences propres.

Quel est votre meilleur souvenir dans votre carrière ?

J’ai le privilège d’exercer dans un domaine exaltant. La concurrence est au cœur de la stratégie des entreprises, des enjeux économiques majeurs, qu’ils soient nationaux, européens ou en lien avec la globalisation, ce qui rend les projets sur lesquels nous travaillons plus qu’intéressants.

Et pourtant c’est ailleurs que j’irai chercher mon meilleur souvenir : non pas là où négocie, mais là où on l’on défend, attaque et combat pour son client.

Ma première plaidoirie m’a marquée de manière décisive. Pour une première, j'intervenais devant la première chambre de la Cour d'Appel de Paris dont le décorum est impressionnant pour un jeune avocat. Et j'ai pu sortir de l'ornière mon client… sur des questions de procédure.

Quels sont vos domaines de compétences ?

J'interviens dans tous les domaines du droit de la concurrence français et européen.
Je suis récemment intervenue dans des opérations de concentration complexes dans le secteur des télécoms.
J'ai, par ailleurs, développé une expertise en matière de contentieux relatifs notamment à des cartels et abus de position dominante. J’interviens devant les autorités de concurrence (française et européenne) mais également devant les juridictions de droit commun. Mon intervention peut, à cet égard, se faire très en amont, dès le stade des opérations de visites et saisies diligentées par les autorités de concurrence.

J'ai également développé une activité en matière de compliance et ai élaboré et mis en œuvre de nombreux programmes de conformité. Enfin, j'interviens en droit de la distribution et ai ainsi pu assister mes clients dans la mise en place d’accords de distribution sélective, de conditions d’exclusivité ou encore de contrat de franchise. Je suis également intervenue sur de nombreuses problématiques liées à la vente en ligne.

Quelles sont, selon vous, les actualités marquantes de ces dernières semaines dans ces secteurs d'activité ?

Parmi les nombreux développements récents en droit de la concurrence ces dernières semaines, c’est bien évidemment le projet de Loi Macron qui a retenu toute mon attention.

Les dispositions instaurant une « injonction structurelle » n’ont pas fini de faire débat. Si cette disposition voit le jour, les pouvoirs de l’Autorité de la concurrence seront considérablement renforcés puisqu’elle pourra entre autres enjoindre une cession d’actifs à une entreprise exploitant des magasins de commerce de détail sur la simple constatation d’une position dominante ou de prix élevés.

Qui conseillez-vous ?

J’interviens pour de nombreuses sociétés dans des secteurs industriels variés, avec une prédilection pour les services régulés tels que les télécoms, les médias, les services bancaires ou l’industrie pharmaceutique.

Quels sont vos objectifs pour le cabinet ?

Mon ambition partagée avec mes associés est de développer un pôle concurrence-distribution avec une valeur ajoutée liée à de réelles synergies internes. J’ai l’ambition de fournir à une clientèle exigeante une expertise au meilleur niveau dans tous les aspects de la matière, et que Franklin compte d’emblée parmi les acteurs les plus reconnus en droit de la concurrence.

Propos recueillis par Arnaud Dumourier


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