Michel Debroux, Associé, DS Avocats

Interviews
Outils
TAILLE DU TEXTE

Michel Debroux, Associé, DS AvocatsLe Monde du Droit a interrogé Michel Debroux qui vient de rejoindre DS Avocats en tant qu'associé.

Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre DS Avocats ?

Mes raisons sont à la fois personnelles et professionnelles.

Sur le plan personnel, je voulais me rapprocher du Benelux, puisque ma femme vient de prendre des responsabilités importantes dans un grand groupe néerlandais.

Sur le plan professionnel, je voulais développer davantage ma pratique de droit européen de la concurrence, en particulier dans le domaine des aides d’Etat, et j’ai été séduit par le dynamisme et l’ambition du cabinet DS.

Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?

Mon ADN personnel et professionnel est marqué d’une double empreinte, la France et la Belgique.

Je suis franco-belge, inscrit aux barreaux de Bruxelles et de Paris et je parle le néerlandais, outre bien sûr l’anglais et le français.

J’ai commencé à Bruxelles dans un cabinet canadien après un stage au service juridique de la Commission européenne.

Arrivé à Paris en 1995, j’ai intégré l’équipe de Claude Lazarus chez Jeantet, puis nous avons rejoint Herbert Smith (où j’ai été associé en 2001) puis Clifford Chance.

Je suis parti ensuite en 2005 chez Hogan & Hartson, devenu Hogan Lovells en 2010, puis Reed Smith en 2013 avant de relever ce nouveau défi chez DS Avocats.

Qui a le plus influencé votre carrière ?

Deux noms viennent en tête : le professeur François Ost à Bruxelles, un enseignant éclectique, brillant et intellectuellement puissant; et Claude Lazarus avec qui j’ai travaillé dix ans à Paris.

J’ai beaucoup appris à ses côtés, notamment sa capacité combiner une grande rigueur intellectuelle et juridique avec beaucoup d’inventivité et un vrai sens stratégique.

Quel est votre meilleur souvenir dans votre carrière ?

Je pense à un succès obtenu en 2012 en matière d’aides d’Etat, devant la Cour de Justice de l’union européenne.

L’arrêt a été rendu en grande chambre et contre l’avis de l’avocat général, ce qui est assez rare.

Tout a contribué à faire de cette victoire un moment précieux : l’ampleur de l’enjeu financier, la complexité de la question juridique, le défi que constituait l’opinion contraire de l’avocat général, etc.

Quels sont vos domaines de compétences ?

Je pratique le droit de la concurrence depuis plus de 23 ans, dans toutes ses dimensions : contentieux et conseil, pratiques anticoncurrentielles, contrôle des concentrations et aides d’Etat, en français comme en anglais, en droit français comme en droit européen.

Quelles sont, selon vous, les actualités marquantes de ces dernières semaines dans ces secteurs d'activité ?

En France, on sent que la concurrence est aujourd’hui mieux de plus en plus perçue comme un facteur d’efficacité économique et de croissance par les pouvoirs publics.

C’est assez nouveau, et il était temps. Au niveau européen, je crois qu’on ne parle pas assez de la révolution silencieuse qui est en cours dans le domaine des aides d’Etat, où toute une série de textes majeurs ont été révisés entre 2012 et 2014 et commencent à produire leurs effets.

Qui conseillez-vous ?

Mes clients sont surtout des acteurs industriels majeurs dans leurs domaines respectifs (énergie, chimie, papier, grande distribution, etc.).

Ce sont des entreprises pour qui la concurrence est souvent un enjeu stratégique qui doit être pensé sur le long terme.

Quels sont vos objectifs pour ce cabinet ?

L’ambition est double : d’une part, participer au développement d’une équipe déjà réputée à Paris et servir mes clients au plus près de leurs besoins tant à Paris qu’à Bruxelles.

D’autre part, contribuer à renforcer le bureau de Bruxelles de DS Avocats, fondé en 2014, en y apportant ma pratique de droit européen de la concurrence.

Un jour, qui sait, poursuivre ce développement ailleurs dans le Benelux ?

Propos recueillis par Arnaud Dumourier (@adumourier)


Paroles d'Experts : l’immobilier numérique

Lex Inside du 7 mai 2024 :

Lex Inside du 2 mai 2024 :