Catherine Ottaway, Associée, Hoche Société d'Avocats

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Catherine Ottaway, Associée, Hoche Société d'AvocatsLe Monde du Droit a interrogé Catherine Ottaway, avocate associée au sein de Hoche Société d'Avocats. 

Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?

Avocat depuis 1984, et ce avant la fusion de nos professions, j’ai eu l’opportunité de travailler depuis le début de ma carrière avec ceux qu’on appelait auparavant les conseils juridiques. Après une expérience enrichissante avec d’anciens associés de Cleary Gottlied Steen & Hamilton (parmi lesquels Jacques Sales, Alain Georges, ..), j’ai été associée pendant près de quinze ans au sein du cabinet Ginestié - Paley-Vincent. J’y ai eu le plaisir d’y rencontrer Jean-Luc Blein avec lequel je suis heureuse de travailler depuis près de 25 ans, puis de rejoindre en 2005 Hoche Société d’Avocats pour y créer le département Commercial.

Quels sont vos domaines de compétences ?

Le droit commercial reste ma matière de base et elle comprend le conseil comme toutes sortes de conflits contractuels et délictuels habituels du droit des affaires, en pré-contentieux, contentieux et arbitrage. Au fil des années, j’ai développé des spécialités d’une part, en matière de procédure de prévention des difficultés des entreprises et procédures collectives où je représente alternativement les diverses parties prenantes en fonction des dossiers, et d’autre part, en matière de baux commerciaux où j’interviens au stade de la rédaction du bail, de son renouvellement et de son exécution. Dans le cadre de ces pratiques, je traite également des dossiers de droit pénal des affaires.

Comment est organisé votre département ?

L’équipe du département Commercial que j’anime s’est constituée au fil du temps. J’ai la chance de travailler depuis plusieurs années avec des avocats seniors et juniors motivés et qui portent en eux l’envie de défendre nos clients avec ténacité, compétence et éthique. Tous les avocats de l’équipe pratiquent l’ensemble des matières relevant de nos domaines de compétence afin que leur formation soit aussi complète que possible. Ils suivent donc les dossiers dont ils ont la charge mais ils peuvent également se substituer les uns les autres, le cas échéant.

Quelle est la spécificité de votre activité ?

D’une part, la diversité. Nous n’avons que très exceptionnellement des dossiers récurrents ce qui offre l’intérêt particulier de ne traiter que rarement des mêmes problématiques. Cela développe une forte capacité d’adaptation.

D’autre part, la complémentarité et la transversalité. Nous travaillons avec les autres départements du cabinet, chacun dans leurs spécialités, ce qui nous donne au quotidien l’occasion de compléter la vision globale des dossiers et de prendre du recul plus rapidement sur les questions traitées pour nos clients.

Qui a le plus influencé votre carrière ?

Indéniablement, les personnes que j’ai croisées au fil de mes dossiers et la confiance qu’ils ont bien voulu me faire pour les conseiller et les défendre. Cette confiance vous oblige. Elle vous construit. Mais si je dois remonter à la source, pendant mes études, c’est l’exemple de mon premier maître de stage, Jean-Pierre Karsenty.

Quel est votre meilleur souvenir dans votre carrière ?

Pas un meilleur souvenir mais de nombreux, toujours liés à des temps de vie, heureux, émouvants, excitants ou rudes que je traverse avec un client et qui restent pour moi des moments forts. Plaider reste également un plaisir. Je me souviens notamment d’un dossier de reprise en plan de cession ayant permis le sauvetage d’emplois dans des conditions difficiles grâce au respect des engagements des parties prenantes, en particulier, de notre client ou encore d’actions en concurrence déloyales repoussées afin de permettre l’essor d’une société nouvelle derrière laquelle il y a l’énergie des entrepreneurs. Récemment, grâce à l’association INSOL Europe dont j’ai été présidente, j’ai eu la chance de participer aux travaux de modifications de la Loi Modèle (Group V sur les procédures collectives) aux Nations Unis.

Quelles sont, selon vous, les actualités marquantes de ces dernières semaines dans ces secteurs d'activité ?

Au risque de manquer d’originalité, la réforme du droit des obligations va bien entendu impacter l’ensemble de l’activité commerciale à plus ou moins brève échéance. En matière de procédures collectives, c’est plutôt la réforme à venir qui devrait impacter la matière avec le nouveau Règlement européen n° 2015-848 sur les procédures d'insolvabilité transfrontalières qui entrera en vigueur le 26 juin 2017. Outre des notions de coopération judiciaire renforcée, elle met en place les procédures collectives dans les groupes de sociétés, y compris en cas de sauvegarde, et non plus uniquement au sein d’établissements, comme le fait encore actuellement le Règlement 1346-2000.

Propos recueillis par Arnaud Dumourier (@adumourier)


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