Le Monde du Droit a interrogé Bernard Cazeneuve à propos de son arrivée en tant qu'Associé au sein du cabinet August Debouzy.
Pourquoi avez-vous décidé de quitter la politique pour redevenir avocat ?
Je n’ai pas décidé de quitter la politique. J’ai eu l’honneur d’exercer des fonctions locales, des mandats nationaux, des responsabilités ministérielles, je l’ai fait en y mettant toute mon énergie, avec mes convictions. Mais je n'ai jamais été pour ma part dans l'addiction au pouvoir. Par ailleurs, j’ai toujours pensé qu’il était bon, lorsqu’on est en politique, d’avoir une profession et de l’exercer lorsqu’on était rendu à la vie civile. A l’avenir, je souhaite pouvoir continuer de m’exprimer dans le débat public lorsque j’en éprouverai le besoin, tout en exerçant mon métier d’avocat.
Comment s'est fait votre retour chez August Debouzy ?
J’ai souhaité reprendre la robe d’avocat pour travailler sur les questions d’éthique des affaires, de gouvernance et d’obligations internes et internationales en matière de devoir vigilance. C’est un retour à mon métier de départ, car j’avais déjà exercé en tant qu’avocat chez AUGUST DEBOUZY dans les années 2000. C’est donc naturellement que s’est fait mon retour dans ce cabinet reconnu pour son excellence et ses compétences.
Quels sont vos objectifs pour le cabinet ?
Au sein d’AUGUST DEBOUZY, nous sommes 5 associés et 19 collaborateurs à traiter de l’activité Contentieux – Arbitrage – Pénal des affaires. Je travaillerai particulièrement sur les aspects de compliance et de conformité internationale. Je compte apporter à cette équipe l’expérience que j’ai acquise notamment en droit public, dans le domaine de la responsabilité du fait des produits en droit européen et international. Enfin, qu’il s’agisse du devoir de vigilance, du contrôle des exportations, les entreprises sont confrontées à des normes internationales ou extraterritoriales qu’elles doivent appréhender, interpréter et intégrer en permanence dans leur prise de décision. Ce sont ces sujets que je traiterai plus particulièrement.
Propos recueillis par Arnaud Dumourier (@adumourier)
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