Diane Roman, professeure à l'université de Tours, a obtenu une chaire Francqui.
Diane Roman est la première juriste française à bénéficier de cette reconnaissance internationale, depuis la création des chaires Francqui en 1946. Elle sera l’invitée de l’université de Namur en Belgique pour un cycle de conférences consacrées au lien entre droit et vulnérabilité. Pour la leçon inaugurale "quel droit dans un monde vulnérable ?", elle analysera l’émergence de la vulnérabilité au sein des règles de droit et de la littérature juridique et soulignera les mutations d’ordre juridique qui en résultent.
L’obtention de cette Chaire Francqui sera l’occasion pour Diane Roman de faire une synthèse de près de vingt ans de recherches sur l’analyse juridique des questions sociales. "Mes travaux ont porté sur la lutte contre l’exclusion sociale et la pauvreté, sur les discriminations, sur le droit de la santé et le droit social. Les leçons serviront de support à la publication ultérieure d’un ouvrage de mi-parcours de ma carrière universitaire sur la façon dont le droit conçoit la vulnérabilité" explique-t-elle.
Pour la Fondation Francqui, à l’origine de cette nomination, il s’agit d’encourager le développement du haut enseignement et de la recherche scientifique en Belgique. Elle offre ainsi l’opportunité à Diane Roman et aux chercheurs de l’université de Namur, travaillant sur des thématiques proches, d’échanger et de développer des synergies. "La comparaison entre les modèles belge et français est passionnante, et à l’heure où les frontières sont rétablies et où l’on parle de construire des murs, c’est une chance que de pouvoir construire des ponts académiques et humains" affirme-t-elle.
Cycle de conférences de Diane Roman, à l’université de Namur :
- quel droit dans un monde vulnérable ? > 13 février
- les vulnérabilités familiales > 20 février
- les systèmes de protection sociale > 18 avril
- le droit de la santé > 24 avril
- l’accès au droit et à la justice > 8 mai
A propos de Diane Roman
Diane Roman est docteure en droit, agrégée de droit public et professeure à l’université de Tours depuis 2002. Elle a été membre de l’Institut universitaire de France jusqu’en 2016. Ses travaux portent sur la protection des droits fondamentaux, dans une perspective de justice sociale. Elle a ainsi conduit différents programmes de recherches sur les transformations de l’Etat de droit social et la justiciabilité des droits sociaux ou l’égalité entre les femmes et les hommes. Depuis 2015, elle est membre de la Commission nationale consultative des droits de l’Homme, dont elle préside le pôle "Société, Ethique et éducation aux droits humains".