Etude d'Allen & Overy sur les chefs d'entreprise français

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Selon la dernière étude Allen & Overy, les chefs d'entreprise français, plus frileux sur les perspectives à moyen terme que leurs homologues britanniques et allemands.

  • L'analyse montre que les flux entrants d’investissements atteignent à nouveau des sommets en 2009
  • L'examen des flux d’investissements mondiaux met en évidence le pouvoir d’attraction de l’Asie

Selon une étude mondiale du cabinet d’avocats d'affaires international Allen & Overy, les chefs d’entreprise français ne seraient pas aussi confiants que leurs homologues britanniques et allemands concernant les performances de leurs sociétés à moyen terme. L’enquête a également démontré que les chefs d’entreprise d’autres pays d’Europe voient plus de potentiel de croissance en France que les chefs d’entreprise français.

Allen & Overy a mené cette enquête approfondie auprès de 1 000 cadres dirigeants membres de comités de direction de multinationales dans 19 pays. Les résultats révèlent la confiance toute relative des chefs d'entreprise français :

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Quand on leur demande quels sont selon eux les trois marchés à plus fort potentiel de croissance pour les deux à trois prochaines années, seulement 9 % d’entre eux ont cité la France, contre 12 % des personnes interrogées en Allemagne, 10 % au Royaume-Uni et 15 % en Italie. 9 % des chefs d’entreprise chinois ont également cité la France parmi leurs trois premiers choix. Selon les chefs d’entreprise français, les trois plus grands marchés porteurs seraient la Chine (55 %), l’Inde (38 %) et le Brésil (25 %).

Michel Struys, associé concurrence et co-leader du groupe Asie pour la France, souligne : "La bonne nouvelle, c’est que les entrepreneurs français sont assez confiants en ce qui concerne leurs perspectives futures, même si leur enthousiasme n'est pas similaire à celui d'autres pays d'Europe. Les opportunités de croissance dans les plus grandes économies en développement, notamment en Asie, suscitent également un vif intérêt chez les chefs d’entreprise français".

Selon une analyse des chiffres les plus récents sur les flux d’investissements directs à l’étranger (IDE), les IDE entrants en France en 2010 s’élevaient à 33,9 milliards de dollars, ce qui est inférieur aux chiffres record de 2005 et 2007 (respectivement 84,9 milliards de dollars et 96,2 milliards de dollars) tandis que les flux d’IDE sortants étaient de 84,1 milliards, soit un fléchissement par rapport à leur niveau maximal de 2007 où ils atteignaient 164,3 milliards de dollars.

Les investissements sortants de portefeuille en 2009 s’élevaient à 325,3 milliards de dollars, ce qui est largement inférieur à leur niveau de 2006, avant la crise, où ils étaient de 590,7 milliards de dollars. Les investissements entrants de portefeuille ont atteint un niveau record de 597,3 milliards de dollars en 2009, plus élevé encore que leur niveau maximal en 2006, de 553,1 milliards de dollars.

La totalité des flux entrants d’investissements s’élevait à 656,9 milliards de dollars en 2009, soit quasiment le double de leur dernier chiffre record de 2007 (336,6 milliards de dollars) tandis que l’ensemble des flux sortants d’investissements était de 472,4 milliards, ce qui est inférieur à leur niveau record de 701,4 milliards en 2006.

La performance de la France reflète une tendance plus large qui démontre l’influence croissante de la région Asie-Pacifique et son avance considérable sur les autres régions, selon cette enquête menée auprès des chefs d’entreprise.


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