Cotty Vivant Marchisio & Lauzeral, conseil d'Unilever

Deals
Outils
TAILLE DU TEXTE

Cotty Vivant Marchisio & Lauzeral est intervenu sur un contentieux de concurrence déloyale entre Unilever et Beiersdorf.

cotty vivant

Le 17 février 2015, le Tribunal de commerce de Paris, saisi en référé d’heure à heure par Unilever, a interdit à Beiersdorf de fabriquer, distribuer, commercialiser et faire la promotion de ses nouveaux déodorants Nivea Pocket, et en a ordonné le retrait du marché.

Courant janvier 2015, Beiersdorf avait lancé la commercialisation d’une nouvelle gamme de déodorants, dénommés Nivea Pocket. Or ces déodorants Nivea Pocket reprenaient certaines caractéristiques essentielles de la gamme de déodorants dits "Compressés" lancée un an plus tôt par Unilever sous ses marques Dove, Rexona et Monsavon (notamment présence d’un bandeau en haut de chaque déodorant de la gamme avec le nom du format inscrit et présentation des déodorants en rayon sur des podiums).

Pour Unilever, la reprise de ces éléments essentiels et caractéristiques de ses déodorants Compressés laissait croire au consommateur que les nouveaux déodorants Nivea Pocket de Beiersdorf présentaient les mêmes qualités que ses déodorants Compressés, ce qui n'était pas le cas. En effet, alors que les déodorants Compressés d’Unilever bénéficient d’une technologie particulière permettant, pour un format deux fois plus petit, un nombre d’utilisations équivalent à un déodorant d’un format classique, les déodorants Nivea Pocket, eux, étaient de simples déodorants d’un format plus petit, ne présentant donc aucun avantage notamment en termes de développement durable. Unilever estimait en outre que le lancement des déodorants Nivea Pocket traduisait la volonté de Beiersdorf de se placer dans le sillage de ses déodorants Compressés à moindre coût.

Le Tribunal de commerce de Paris a fait droit aux demandes d’Unilever, considérant non seulement qu’il y avait bien présentation trompeuse des produits Nivea Pocket de nature à induire chez le consommateur une confusion sur la qualité des produits, mais également que Beiersdorf s’était rendu coupable de parasitisme économique – ce dernier point méritant d’être particulièrement relevé, compte tenu de la rareté des décisions de référé en la matière.

Unilever était représentée par par Cotty Vivant Marchisio & Lauzeral avec Philippe Lauzeral, associé, Nicolas Rontchevsky, of counsel, et Marion Boulfroy, collaboratrice.

Beiersdorf était représentée par HW&H avec Christophe Chapoullié, associé.


Lex Inside - L’actualité juridique - Émission du 21 juin 2024 :

Lex Inside – L’actualité juridique - Émission du 18 juin 2024 :

Grenelle du Droit 5 : Thomas Baudesson, candidat au co-bâtonnat de Paris