Le Monde du Droit a interrogé Edouard Thomas à l'occasion de sa cooptation en tant qu'associé au sein du bureau parisien Herbert Smith Freehills.
Selon vous, qu'est-ce qui a présidé à votre cooptation ?
Entre autres choses, certainement la forte cohésion de notre équipe et l'adhésion de mes coassociés à mon projet professionnel. Cette décision s'inscrit dans la logique de l'arrivée récente de Frédéric Bouvet et de notre volonté de poursuivre le développement du bureau de Paris et en particulier de sa pratique corporate.
Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?
Après un DEUG à Bordeaux, j'ai, sur la recommandation d'un professeur de droit, intégré le Magistère droit des affaires de la faculté d'Aix-en-Provence. En plus de ce diplôme, j'ai obtenu à Aix un DESS de droit des affaires internationales ainsi qu'un DJCE. Par ailleurs, au terme d'une année d'études dans le cadre du programme Erasmus, j'ai obtenu un diplôme de droit comparé à University College London. J'ai enfin terminé mon parcours universitaire à New York University en 2001, où j'ai obtenu un LLM ainsi que le barreau de New York.
Ma carrière professionnelle a débuté fin 2001 au sein du bureau de Paris de Sullivan & Cromwell qui était alors en pleine expansion. Pendant mes quatre premières années d'activité, je suis principalement intervenu sur des dossiers de droit boursier, tels que l'augmentation de capital de France Télécom de 15 milliards d'euros en 2003, l'introduction en bourse des sociétés Sanef et Pages Jaunes ainsi que sur l'offre publique hostile d'Alcan sur Péchiney. L'arrivée de Dominique Bompoint chez Sullivan en 2005 m'a ensuite donné l'opportunité de travailler sur des dossiers de M&A privé importants tels que l'acquisition de Sanef, dans le cadre de la privatisation des autoroutes françaises, par un consortium international conduit par le groupe espagnol Abertis, plusieurs acquisitions de filiales stratégiques pour le groupe Spie batignolles et enfin, en 2009, le rapprochement des activités de gestion d'actifs des groupes Crédit Agricole et Société Générale pour créer Amundi, un des leaders de la gestion d'actifs en Europe.
Depuis mon arrivée chez Herbert Smith Freehills début 2011 en qualité d'Of Counsel, mes dossiers les plus marquants ont été l'introduction en bourse de Maurel & Prom Nigeria ainsi que l'acquisition pour Antin Infrastructures Partners de 2000 pylônes auprès de Bouygues Telecom.
Quels sont vos domaines de compétences ?
Mes domaines de compétence sont le reflet de mon expérience passée et couvrent tant les fusions-acquisitions de société cotées et non cotées au plan national et international que le droit boursier en général. Je nourris également un attrait particulier pour le secteur de la construction et des infrastructures au regard de mon expérience dans ce domaine et de la complémentarité de nos compétences avec celles de notre équipe infrastructures emmenée par Christophe Lefort qui nous a rejoint en 2011 et qui était auparavant directeur juridique de Bouygues Construction et celle de notre département financement.
Quelles sont, selon vous, les actualités marquantes de ces dernières semaines dans ces secteurs d'activité ?
Les grands projets d'infrastructures en développement n'ont pas été très nombreux en France ces derniers mois. En revanche, les opérations sur le continent africain ainsi que les cessions/acquisitions de participations dans ce secteur continuent à offrir de bonnes opportunités, en particulier pour notre cabinet qui a une position de leader sur ce marché.
Quels sont vos objectifs pour le cabinet ?
Contribuer activement à l'expansion du département corporate du bureau de Paris d’Herbert Smith Freehills et, plus généralement, d'un cabinet de l'importance d'Herbert Smith Freehills dont l'offre de services couvre l'ensemble des disciplines du droit des affaires en France et à l'international. Cela inclut notamment la poursuite du développement de nos activités dans le secteur de la construction et des infrastructures grâce à la complémentarité de nos équipes infrastructures, financement et corporate. Enfin, la récente fusion d'Herbert Smith avec Freehills a été massivement soutenue tant par les associés que par nos clients et nous offre d'ores et déjà de nombreuses opportunités que nous avons tous à cœur de développer.
Propos recueillis par Arnaud DUMOURIER
