Dans sa décision n° 17-D-19 du 6 octobre 2017, l’Autorité de la concurrence a prononcé un non-lieu au profit du groupe Drouot mettant ainsi fin à une procédure initiée il y a plus de 5 ans à l’encontre de différentes entités du groupe Drouot par la société du Figaro.
La société du Figaro reprochait au groupe Drouot d'abuser d'une position dominante en imposant le recours exclusif à sa plateforme d'enchérissement en ligne (Drouot Live) pour les ventes aux enchères publiques réalisées au sein de l'Hôtel Drouot.
L’Autorité a jugé que la position dominante du groupe Drouot n’était pas démontrée. La conclusion de l'Autorité est principalement fondée sur les "circonstances très particulières de l'espèce", tenant à la spécificité et l’histoire du groupe Drouot dont la quasi-totalité des clients sont ses actionnaires (plus de 70 opérateurs de ventes volontaires).
L’Autorité en conclut naturellement que « le contrepouvoir que possèdent les clients de l’entreprise ne permettaient pas à celle-ci d’agir sur le marché de façon indépendante de ses clients, du fait de l’existence de solutions alternatives possibles à la location de salles à Drouot et, plus encore, du fait des pouvoirs étendus que donnent aux clients les modalités particulières de leur présence au sein de l’actionnariat et des organes de direction ».
Le groupe Drouot était conseillé par le cabinet Gide avec Antoine Choffel, associé, et Charles Terdjman. La société du Figaro était quant à elle conseillée par le cabinet Veil Jourde avec Georges Jourde et Emmanuel Tricot, associés.