« Nous croyons à la nécessité contemporaine de la spécialisation »

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Marjorie Duquennoy, Louis Jay et Arthur Gaulier, trois avocats pénalistes, ont fondé leur propre cabinet pour répondre à un besoin de spécialisation et d'indépendance. Motivés par l'évolution constante du droit pénal et des enjeux technologiques, ils visent à offrir une expertise polyvalente et adaptée.

Qu'est-ce qui vous a motivé à créer votre propre cabinet d'avocats pénalistes ?

Marjorie Duquennoy : Le droit pénal est inhérent à notre activité depuis que nous pratiquons le métier d’avocat. Le pénal, tout le pénal, rien que le pénal. Nous croyons à la nécessité contemporaine de la spécialisation. Nous étions chacun portés par un fort désir d’indépendance, tout en constatant les vertus de la concertation et du travail d’équipe lorsqu’il s’agit de concevoir une stratégie judiciaire. Cette envie de monter une structure indépendante est donc née de cette synergie permettant tout à la fois de répondre aux besoins de nos clients avec proximité et de déployer une équipe lorsque cela s’avère nécessaire.

Louis Jay : Nos constats sur l’évolution de la matière et sa pratique nous ont par ailleurs convaincus de nous lancer. Nous avons des méthodes apprises auprès de grands professionnels que nous adaptons aux enjeux pénaux contemporains, en évolution constante. Les pôles d’enquête sont de plus en plus spécialisés et les outils identifiés dans les dossiers sont en lien direct avec les avancées technologiques, toujours plus sophistiquées. La sanction, traditionnellement axée sur la privation de liberté, s’est déplacée sur le terrain patrimonial avec la survenance de saisies pénales en amont de tout jugement. Certains environnements autrefois relativement épargnés par les questions répressives sont désormais dans le viseur des autorités. Autant de changements rendent nécessaire de se renseigner et d’échanger au quotidien entre professionnels pour proposer une véritable maîtrise de la procédure, de sa pratique et de ses usages. Quoi de mieux qu’une structure dédiée pour répondre à ces constats ? C’est le pari que nous faisons au quotidien. À trois associés, avec la contribution précieuse de notre première collaboratrice, Lauren Prunier, et celle d’élèves-avocats.

Quels sont vos objectifs et votre vision pour votre cabinet ?

Arthur Gaulier : Nous sommes avant tout des passionnés et portons la vision d’un cabinet pouvant défendre tout type de clients. Nous ne sommes ni les avocats d’une cause ni les avocats d’une niche. La diversité de ceux qui nous font confiance et des environnements dans lesquels ils évoluent, fait la richesse de notre métier. Nous souhaitons en prendre soin, ne jamais fermer notre porte à une catégorie ou à un type de dossier. Assez naturellement, nous sommes de plus en plus sollicités dans des dossiers de droit pénal des affaires ou financiers. Nous bénéficions de cette confiance car nous avons été familiarisés aux codes de l’entreprise dans nos expériences passées. Pour autant, le droit pénal général reste dans notre ADN, et notre activité comportera toujours une part de « pro-bono » dédiée à des causes qui nous semblent justes.

Marjorie Duquennoy : Nous souhaitons maintenir les standards que nous nous imposons depuis la création : une culture d’exigence, de rigueur et de combativité dans notre pratique. Le monde évolue mais les principes de notre serment restent profondément d’actualité. Notre but est de garder cette capacité d’adaptation, en proposant de couvrir tous les champs du droit répressif. Nous défendons tant des personnes poursuivies que des victimes d’infractions dès lors qu’il existe un besoin d’assistance et de confiance. Nous avons complété notre offre en développant une expertise particulière pour les victimes d’infractions en matière d’indemnisation du préjudice corporel. L’idée est de garder cette polyvalence et cette complémentarité autour de la thématique pénale au fur et à mesure de notre croissance.

En tant que jeune cabinet, quels sont vos atouts face aux cabinets plus établis ? Comment comptez-vous vous faire une place sur le marché ?

Arthur Gaulier : La compétence, la réactivité, la loyauté seront toujours fondamentales dans la relation avec nos clients. Ils nous confient des situations sensibles, parfois leur vie, et attendent légitimement de leurs avocats ces qualités qui permettent d’entretenir un lien de confiance. Notre travail est par ailleurs guidé par un souci d’efficacité, dans une matière qui requiert un savoir-faire technique croissant. Lorsqu’un dossier demande une expertise complémentaire, nous faisons facilement appel à un réseau de correspondants eux-mêmes experts dans leur matière. Cette combinaison de regards croisés, de compétences spécifiques, est selon nous le meilleur moyen de démêler les situations délicates qui nous sont confiées. 

Louis Jay : Nous pensons que notre capacité à répondre, avec savoir-faire et exigence, à tout type de dossier pénal ou répressif, est notre principal atout. Nous n’avons pas vocation à réinventer le métier d’avocat pénaliste mais à bien le faire. C’est un engagement quotidien que nous relevons avec beaucoup d’enthousiasme. Et notamment parce que nous adaptons notre vision aux circonstances de l’époque pour être le plus efficace possible. Les audiences pénales sont chargées et le traitement d’une affaire est astreint à un temps limité. Notre force est de savoir identifier les problématiques susceptibles de constituer de véritables leviers de défense pour toute situation pénale qui nous est présentée de proposer des solutions adaptées aux besoins de nos clients et de les mettre à exécution avec diligence. Notre plus grande satisfaction est celle que nous partageons avec nos clients à la suite de résultats que nous sommes allés chercher ensemble.


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