Gérald Darmanin a été nommé ministre de la Justice dans le gouvernement Bayrou ce lundi 23 décembre 2024, succédant ainsi à Didier Migaud.
Sa carrière politique débute en 2005, lorsqu'il devient collaborateur de Jacques Toubon, ancien ministre de la Justice. Cette expérience lui permet de comprendre les rouages de l'État. En 2008, il est élu conseiller municipal de Tourcoing, sa ville de cœur, et devient premier adjoint au maire.
Membre actif de l’UMP (devenue Les Républicains), Gérald Darmanin se fait remarquer par sa proximité avec Nicolas Sarkozy et sa participation aux campagnes présidentielles de 2007 et 2012.
En 2017, Gérald Darmanin fait son entrée au gouvernement en tant que ministre de l’Action et des Comptes publics. À ce poste, il pilote d’importantes réformes fiscales, notamment la suppression progressive de la taxe d’habitation, une promesse phare du quinquennat d’Emmanuel Macron. Il s’attèle également à moderniser les finances publiques et à lutter contre la fraude fiscale, des priorités jugées essentielles pour redresser les comptes de l’État. Ce passage au ministère lui permet de consolider son image de gestionnaire rigoureux, tout en nouant des relations stratégiques avec les milieux économiques.
En juillet 2020, il est nommé ministre de l’Intérieur. Son mandat est marqué par une série de crises et d’événements majeurs, tels que la gestion des manifestations liées au mouvement des gilets jaunes, les protestations contre la réforme des retraites, et la recrudescence des attaques terroristes. Gérald Darmanin adopte une ligne résolument ferme, axée sur le maintien de l’ordre et le renforcement des moyens des forces de sécurité. Il conduit également des réformes pour améliorer les conditions de travail des policiers et gendarmes, tout en menant des politiques sécuritaires ambitieuses, notamment dans la lutte contre la radicalisation et les réseaux criminels.
Après avoir occupé le poste de ministre de l'Intérieur et des Outre-mer de 2020 à 2024, Gérald Darmanin revient au gouvernement, six mois après son départ, et se voit confier la responsabilité du ministère de la Justice. Sa nomination intervient dans le contexte de remaniement gouvernemental orchestré par le nouveau Premier ministre, François Bayrou. Il est aussi « ministre d'État » comme Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, Elisabeth Borne, ministre de l'Éducation et Manuel Valls, ministre de l'Outre-Mer.
« À l’heure où la France a besoin de femmes et d’hommes qui s’engagent, je prends mes responsabilités et remercie le président de la République et le Premier ministre de leur confiance. Comme garde des Sceaux, ministre de la Justice, la fermeté, la rapidité et la proximité guideront mon action pour défendre les victimes. Mon soutien sera total aux magistrats, aux greffiers, aux agents pénitentiaires, aux agents protecteurs de la jeunesse et à tous les auxiliaires de justice », a déclaré sur X Gérald Darmanin.
À l’heure où la France a besoin de femmes et d’hommes qui s’engagent, je prends mes responsabilités et remercie le Président de la République et le Premier ministre de leur confiance.
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) December 23, 2024
Comme Garde des Sceaux, ministre de la Justice, la fermeté, la rapidité et la proximité…
Arnaud Dumourier