Chargée par le ministre de la Justice de réfléchir à l’avenir de la profession, la "commission Haeri" a débuté ses auditions et doit rendre ses conclusions mi-janvier 2017.
Le garde des Sceaux, Jean Jacques Urvoas, a demandé à Kami Haeri, avocat associé du cabinet August Debouzy, dans une lettre de mission du 20 octobre 2016 (voir-ci-dessous), de constituer un groupe de travail sur l’avenir de la profession pour notamment donner notamment "une vision claire de la profession" aux jeunes avocats.
"Les relations avec les autres professions du droit et du chiffre, qui sont amenées à se développer, apparaissent encore à divers égards comme problématiques", écrit le ministre de la Justice.
Parmi les sujets d’inquiétudes figure le "développement des nouvelles technologies" qui "pose enfin la question du rôle de l’avocat, et de sa compétitivité, à tel point que certains avocats, notamment jeunes, quittent la robe pour créer des start-up".
Conformément à la volonté du ministre qui souhaitait "un groupe de travail composé d’avocats ayant une connaissance concrète de ces problématiques", représentatif de "la diversité de la profession" et respectant la "parité homme-femme", Kami Haeri s’est entouré de Bernard Lamon (Barreau de Rennes), Eléonore Hannezo (Barreau de Paris) et Sophie Challan-Belval (Barreau de Rouen).
Quel portrait de l’avocat du 21ème siècle ?
Les principaux sujets sont "la réalité actuelle et les perspectives de la profession" (services attendus par la profession, impact des nouvelles technologies…), le "jeune barreau" (conditions d’entrée dans la profession, modalités d’exercice, amélioration du parcours professionnel des jeunes avocats…), l’adaptation de la profession au numérique et comment améliorer les relations avec les autres professions.
La commission a commencé ses auditions au-delà du cercle de la profession en interrogeant toutes les personnes susceptibles d'apporter des éléments de réflexion à la commission (économistes, sociologues, des spécialistes du monde du travail…) pour aboutir à une vision prospective de l'environnement économique dans lequel évolueront les avocats.
Cependant, le but est de dresser le portrait de l'avocat du 21ème siècle le plus fidèle possible.
La commission a ainsi interrogé des jeunes avocats pour connaître leurs attentes, leurs difficultés et leurs propositions en tenant compte des différents modes d’exercice.
Les auditions de la commission Haeri vont se poursuivre jusqu’à la fin de l’année afin de parvenir à formuler des propositions concrète sur l'avenir de la profession mi-janvier 2017.
Arnaud Dumourier (@adumourier)
Suivre @adumourier