Selon un sondage de l'Ifop réalisé pour le compte du barreau de Paris, 85 % des Français estiment que la confidentialité des échanges entre un avocat et son client est une valeur fondamentale.
Dans le contexte des écoutes téléphoniques entre Nicolas Sarkozy et son avocat Thierry Herzog, le barreau de Paris a commandé un *sondage sur le sondage sur le secret des échanges entre un avocat et son client.
Il en ressort que 85 % des personnes sondées pensent que la confidentialité des échanges entre un avocat et son client est une valeur fondamentale. 79 % des personnes interrogées estiment que dans le cadre d’une affaire de Justice qui les concernerait (un divorce, un litige de voisinage, un délit lié à la route, un contrôle fiscal, un litige commercial ou prud’homal leur conversation, ils n'accepteraient pas que leurs conversations avec leur avocat soient écoutées.
De même, seuls 33% accepteraient que leurs échanges avec leur avocat soient versés au dossier du tribunal, 29% qu’ils soient retranscrits.
Pour, Pierre-Olivier Sur, bâtonnier de Paris : "Ce sondage prouve que le renforcement de la protection du secret professionnel de l'avocat n'est pas une revendication corporatiste réservée aux seuls avocats. Les Français attendent de l'Etat, du Président de la République et de la Garde des Sceaux, une réforme sociétale d'ampleur sur ce sujet. Nous attendons désormais une réponse rapide et concrète du gouvernement".
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*sondage réalisé auprès d'un échantillon de 4016 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
La représentativité de l'échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, catégorie socio-professionnelle) après stratification par région et catégorie d'agglomération. Les interviews ont eu lieu par questionnaire auto administré en ligne (CAWI - Computer Assisted Web Interviewing) du 25 au 29 septembre 2014.