La Ligue des droits de l'Homme s'inquiète de la « marche forcée du déconfinement »

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La Ligue des droits de l’Homme (LDH) s’inquiète que la nécessaire lutte contre la pandémie du Covid-19 et la gestion de la sortie du confinement s’inscrivent dans une continuité autoritaire du pouvoir, assortie d’un mépris de l’Etat de droit, notamment à travers la mise à l’écart du pouvoir législatif et la marginalisation d’une justice diminuée par une mise en sommeil.

La LDH indique qu'il revient au Parlement d'assumer pleinement son rôle de décision et de contrôle. Elle critique l'urgence dans laquelle elle a été sommée d'abandonner des pouvoirs à l'exécutif. Celui-ci pourrait décider seul, selon l'association, de restreindre les libertés publiques et d'organiser la reprise de l'activité économique et sociale.

La Ligue des droits de l'homme estime par ailleurs que les prérogatives accordées aux préfets concernant les mesures individuelles de privation de liberté des personnes entrant sur le territoire, sans contrôle préalable du juge et sur la constitution d'un fichier sanitaire recueillant des données sensibles relevant du secret médicale sont particulièrement préoccupantes. Le maintien de l'application StopCovid suscite aussi l'inquiétude.

L'association indique en outre que le Gouvernement aurait dû associer pleinement la représentation nationale, la société civile, les organisations syndicales et les citoyens dans la gestion de la crise.

Elle invite enfin le Parlement à refuser les atteintes aux droits et libertés à l'occasion des examens des textes prolongeant l'état d'urgence sanitaire.


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