Neli Sochirca, fondatrice de Prodenmart, dévoile les motivations derrière la création de son cabinet spécialisé en droit des produits. Avec une vision internationale et une expertise pointue, elle ambitionne de devenir une référence dans ce domaine juridique encore méconnu.
Quelles sont les raisons principales qui vous ont poussé à quitter Product Law Firm pour lancer votre propre cabinet ?
Le temps passé en tant qu’associée chez Product Law Firm a été une étape importante et très forte de ma carrière, autant professionnellement qu’humainement. Mais j’ai toujours eu à cœur d’ouvrir un cabinet international, avec des bureaux à Paris et à Chisinau (Moldavie) – où je suis née. La Moldavie vient justement d’entamer des négociations d’adhésion à l’Union européenne, son marché est en plein boom économique et il y a encore tant à construire. Étant originaire de là-bas, j’ai eu envie d’apporter ma pierre à l’édifice, tout en gardant la possibilité de continuer à vivre et travailler à Paris. Je me suis donc dit que c’était le bon moment pour réaliser mon projet et c’est ainsi que j’ai lancé Prodenmart.
En quoi Prodenmart se distingue-t-il des autres cabinets d'avocats spécialisés en droit des produits ?
Il faut savoir qu’il n’y a pas beaucoup de cabinets d’avocats spécialisés en droit des produits, et le nombre de confrères parisiens en cette matière se compte vraiment sur les doigts d’une main, ce qui permet déjà à Prodenmart de se distinguer.
Mais ce n’est pas tout bien évidemment. Prodenmart se caractérise par son ouverture à l’international, en effet, le cabinet dispose de bureaux à Paris, Bruxelles et Chisinau, mais également de profils très internationaux au sein de son équipe. Nous parlons plusieurs langues étrangères et cela rassure nos clients qui ne maîtrisent pas forcément le français ou l’anglais. Cet ADN international nous permet aussi de gérer des dossiers transfrontaliers depuis une « tour de contrôle » unique, car nous intervenons plus facilement auprès de divers interlocuteurs, en direct ou grâce à nos partenaires locaux avec lesquels nous avons tissé des liens forts depuis des années.
Par ailleurs, Prodenmart est en capacité de couvrir tout type de produit, quelle que soit la réglementation dont il relève, ce qui nous permet de travailler pour des entreprises dans tous secteurs confondus : alimentaire, cosmétique, chimique, textile, dans l’industrie du jouet ou de l’électronique, etc.
Quels sont les objectifs à long terme de Prodenmart et comment envisagez-vous de les atteindre ?
J’ambitionne de faire de Prodenmart le cabinet de référence en droit des produits, mais aussi de créer le réflexe « droit des produits » pour tout chef d’entreprise.
En effet, on vient souvent me consulter après coup, en me disant qu’on ne savait même pas que tel ou tel aspect de la fabrication, de la mise sur le marché, voire du markéting d’un produit, implique de faire du droit. La matière reste encore relativement méconnue, voire sous-estimée, alors qu’elle est indispensable à toute entreprise qui intervient dans le cycle de fabrication ou de distribution de produits.
Le droit des produits ne se limite pas à la réglementation, qui ne représente que la partie émergée de l’iceberg, mais c’est un mix subtil entre réglementation au sens strict, droit des obligations, des contrats, droit pénal et droit administratif, voire droit de l’environnement, qu’il faut savoir doser et combiner selon les situations. Et comme il ne suffit pas d’avoir un bon comptable pour une opération de fusion-acquisition, car il faut aussi un bon juriste, il en est de même s’agissant des produits. C’est un domaine où les juristes doivent travailler main dans la main avec les équipes qualité et marketing.
J’espère ainsi que Prodenmart sera un acteur incontournable en France et à l’international en droit des produits et pourra former les futures générations d’avocats pratiquant dans ce domaine passionnant.