Coronavirus, COVID-19, mesures sanitaires, distanciation sociale, gel hydro-alcoolique, masque, télétravail etc. Des termes devenus quotidien, et qui pourtant affectent les entreprises. L’arrêt brutal des entreprises en mars 2020, l’évolution du virus, touchent les sociétés d’une telle manière que leur économie en est fortement impactée.
1.880 milliards d’euros
D’après la Banque de France, le bilan de l’année 2020 sur le niveau d’endettement des entreprises françaises s’élève environ à 1.880 milliards d’euros de prêts bancaires et obligataires.
La Banque de France attribue à environ 270 000 entreprises une cotation, ne sont concernées que les entreprises ayant un chiffre d’affaires supérieur à 750 000 euros. Cette cotation permet de suivre le financement des entreprises mais également les risques de crédits.
Dans le cadre de la pandémie mondiale de COVID-19, cette cotation semble plus qu’indispensable.
En quelques chiffres, seulement pour le mois de septembre 2020, « 43% des entreprises prévoient une baisse de leur chiffre d’affaires de plus de 10% sur l’année, 1/3 des entreprises (tous secteurs confondus) anticipent un risque de résultat négatif sur 2020, quant à l’allongement des délais de paiement pendant la période de crise, cela concerne 29% des entreprises ». (Etude réalisée par la Banque de France)
Une situation propre à la France
La France est le seul pays en Europe où des prêts ont été octroyés par les banques avec une garantie allant de 70% à 90% de l’Etat, à titre d’exemple, Air France bénéficie de 4 milliards d’euros de prêts.
La France fait partie des pays avancés les plus endettés à la suite de la crise du COVID-19. Pourtant les entreprises continuent d’emprunter. Pourquoi ? Au vue de la situation, la marge réalisée par celles-ci est moindre donc par l’emprunt, les entreprises compensent une profitabilité inférieure par un endettement supérieur.
L’Etat est certes une aide pour les entreprises en (grande) difficulté, Bruno Le Maire, Ministre de l’Economie rappelle que « quand les sommes en jeu sont aussi importantes, il est indispensable de garantir au contribuable que l’argent va aux entreprises qui en ont réellement besoin » (Propos recueillis par Le Monde).
Un surendettement inquiétant ou pas ?
Pour le moment les entreprises qui empruntent ont un taux d’intérêt légèrement supérieur à 1%, leurs activités continuant, leurs permettent pour l’instant de générer « suffisamment » de vente pour rembourser.
D’après Louis Boisset, économiste chez BNP Paribas, « il faut être très prudent à la lecture de ces chiffres, et c’est là la limite des statistiques macroéconomiques : on ne sait pas, au fond, si les entreprises qui se sont endettées sont aussi celles qui ont beaucoup de trésorerie » (propos recueillis par Le Monde « La dette nette des entreprises est restée quasi stable en 2020, en dépit du Covid-19 »1).
Une situation de crise qui se veut préventive afin d’éviter l’erreur produite en 2008.
Emma Valet
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