Allen & Overy a publié une étude relative à la reprise du marché mondial des fusions-acquisitions.
Selon le dernier M&A Index d’Allen & Overy, la reprise du marché mondial des fusions-acquisitions a gagné du terrain. Notamment, le dynamisme des secteurs TMT (Technologies, Medias, Télécommunications) et Sciences de la vie s’est traduit par une hausse des volumes et des valorisations.
Les entreprises envisagent d’investir les disponibilités accumulées et mises de côté au cours des cinq dernières années. L’optimisation de l’impact fiscal (opérations dites de "tax inversions") et l’acquisition de droits de propriété intellectuelle constituent des leviers de croissance future. Le M&A Index développe ces questions de manière plus détaillée.
"L’activité fusions-acquisitions poursuit sa reprise, mais à un rythme et pour des raisons variables selon les secteurs et marchés. Il est satisfaisant de noter que la reprise commence à s’élargir à tous les secteurs de l’économie. Les dirigeants ont de plus en plus de raisons d’être convaincus par les perspectives du marché des fusions-acquisitions. Cela montre, s’il en était besoin, que les entreprises ne se lancent dans une transaction qu’après avoir mûrement réfléchi", commente Frédéric Moreau, responsable du Département Corporate d’Allen & Overy Paris.
Au cours du premier semestre de cette année, le dynamisme des opérations du secteur TMT n’a pas été démenti, avec 251 transactions dont la valeur, en hausse de plus de 100 %, a atteint 342 milliards de dollars. Dans le secteur des télécommunications, les transactions importantes reflètent deux tendances distinctes : consolidation du marché, en particulier en Europe et poursuite des opérations de rapprochement entre les opérateurs de réseaux cellulaires et les sociétés de télévision payante. L’activité du secteur Technologies et Médias bénéficie de la recherche de nouveaux relais de croissance, comme l’illustre l’acquisition de Beats Electronic par Apple pour la somme de 3 milliards de dollars.
Le secteur Sciences de la vie a également dominé le marché, avec des opérations dont la valeur a bondi à 198 milliards de dollars, dont 130,9 milliards de dollars au seul deuxième trimestre, ce qui correspond à des niveaux non égalés depuis le premier trimestre 2009. Les opérations de "tax inversion" ont joué un rôle moteur mais non exclusif, dans ce regain d’activité. En outre, les sociétés pharmaceutiques importantes continuent de céder des activités non essentielles afin de se recentrer sur leurs activités stratégiques.
C’est le marché du Private Equity qui démontre, de la manière la plus nette, l’amélioration des valorisations, tirée par le retour des acquéreurs. Aux Etats-Unis, le nombre de transactions a doublé, et, la valeur moyenne des transactions a bondi de 40 % pour passer de 678 millions à 954 millions de dollars. Parallèlement, en Europe, le nombre de transactions est resté stable (42) au cours du premier semestre de cette année, mais la valeur moyenne des transactions est en progression de 309 millions à 1,07 milliard de dollars. Les "sorties" restent le premier moteur de l’activité de Private Equity. Les rendements générés par ces "sorties" se sont sensiblement améliorés.
Les mega-deals sont aussi un élément marquant de ce premier semestre qui a enregistré 42 transactions d’une valeur supérieure à 5 milliards de dollars, contre seulement 27 opérations sur la même période de l’année dernière.
Pour sa part, le secteur financier reste calme en raison des incertitudes persistantes liées à la réglementation et les efforts de restructuration viennent peser sur les transactions : 97 milliards de dollars générés par 164 transactions, par rapport à 106 milliards de dollars générés par 140 transactions sur la même période de l’année dernière.