Le Premier ministre Edouard Philippe a clôturé la deuxième édition du Grenelle du Droit qui s'est tenue vendredi 16 novembre 2018 au Palais Brongniart. A cette occasion, 1.000 professionnels du droit sont venus échanger sur l'avenir de la filière juridique.
Le Grenelle du Droit 2 a tenu toutes ses promesses. Juristes d'entreprise, avocats, notaires et huissiers se sont réunis pour envisager ensemble l'avenir de la filière juridique. Stéphanie Fougou, Présidente de l'AFJE, et Nicolas Guérin, Président du Cercle Monstesquieu, se félicitent d'avoir réunis 1.000 personnes au Palais Brongniart.
A l'occasion de la plénière d'ouverture, Aurélien Hamelle, Directeur juridique groupe de Total, a annoncé la création d'un groupe de travail qui réfléchira à partir de janvier 2019 à un cycle de formation continue commun à toutes les professions du droit avec des modules à l’EFB, l'ENM et à l'AFJE.
Le Premier ministre, Edouard Philippe a clôturé l'événement en rappelant notamment que le droit est un « puissant vecteur d’influence et d’attractivité, en particulier quand on programme des investissements sur le long terme ».
Il a également évoqué la question de la confidentialité des avis des juristes d'entreprise : « Je voudrais insister sur un autre sujet : celui de la protection des intérêts économiques de la France contre certaines pratiques que je qualifierais "d’impérialisme juridique". J’ai confié au même rapporteur que celui de la loi sur secret des affaires, une mission. Cette mission, elle vise à réfléchir aux moyens de mieux protéger nos entreprises contre l’utilisation détournée de procédures ou de normes extraterritoriales. Quand j’entends dire que des services juridiques d’entreprises françaises se délocalisent à l’étranger pour que l’avis interne du juriste bénéficie d’une protection de confidentialité, je m’interroge comme vous d’ailleurs, Madame Stéphanie Fougou, puisque vous avez insisté là-dessus dans votre propos introductif… La mission rendra ses conclusions dans les prochaines semaines. Je souhaite qu’on examine toutes les solutions, sans fermer aucune porte. Et que l’on ne perde pas de temps sur ce sujet crucial sur lequel nous n’avons que trop tergiversé ».
Arnaud Dumourier (@adumourier)
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