« Les États doivent prendre des mesures résolues pour protéger la démocratie contre la corruption »

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À l'occasion de la Journée internationale de lutte contre la corruption, organisée chaque année le 9 décembre, le Président du Groupe d'États contre la corruption du Conseil de l'Europe (*GRECO), Marin Mrčela a déclaré que « les États doivent prendre des mesures résolues pour protéger la démocratie contre la corruption », déclare le Président du GRECO à l'occasion de la Journée de lutte contre la corruption.

« La corruption est au cœur de nombreuses difficultés auxquelles les démocraties sont aujourd'hui confrontées, qu'il s'agisse de l'affaiblissement des institutions démocratiques ou des injustices et des inégalités.

En mai 2023, les chefs d'État et de gouvernement des 46 États membres du Conseil de l'Europe ont adopté dans une Déclaration les Principes de Reykjavik pour la démocratie, dans laquelle ils s'engagent à garantir et à renforcer la démocratie et la bonne gouvernance à tous les niveaux en Europe, notamment en menant une lutte sans relâche contre la corruption, y compris par la prévention, et en demandant des comptes à ceux qui exercent l’autorité publique.

Face au risque de recul démocratique, il est essentiel que les gouvernements démontrent leur engagement et manifestent leur volonté politique en adoptant une législation anti-corruption solide et en prenant des mesures résolues contre les pratiques de corruption dans tous les domaines de la vie publique. Des efforts efficaces de lutte contre la corruption contribueront à restaurer le déficit de confiance qui existe entre les institutions, les hommes politiques, les fonctionnaires et les citoyens. Pour sauvegarder la démocratie et l'État de droit, les progrès en matière de lutte contre la corruption sont essentiels.

À l'avenir, nous devons nous attaquer à l'impact de la corruption sur les générations futures et sensibiliser les jeunes à ces enjeux sinon la jeunesse actuelle continuera à souffrir demain des dommages que la corruption cause aujourd'hui à nos libertés et à notre prospérité.

Nous devons bâtir une société d'individus libres guidés par des principes d'intégrité. Nous devons associer les jeunes à l'engagement démocratique et aux initiatives de lutte contre la corruption.

La transparence et l'obligation de rendre des comptes pour ceux qui exercent le pouvoir doivent être les piliers de la lutte contre la corruption. Le GRECO vise à faire la différence en aidant les États à créer une culture de la transparence, à éliminer les possibilités de corruption en comblant les lacunes grâce à des cadres solides de lutte contre la corruption et d'intégrité, et à punir les coupables.

En 2025, le GRECO lancera un nouveau cycle d'évaluation, le sixième, qui portera sur la prévention de la corruption et la promotion de l'intégrité des autorités locales et régionales, qui sont au plus près de la vie quotidienne des citoyens. Nous aiderons les collectivités locales et régionales d'Europe, des États-Unis d'Amérique et du Kazakhstan à affûter leurs outils de lutte contre la corruption. Elles doivent faire preuve d'une tolérance zéro à l'égard de la corruption » a indiqué Marin Mrčela, Président du GRECO.

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Le Groupe d’États contre la Corruption (GRECO) est un organe du Conseil de l’Europe qui vise à améliorer la capacité de ses membres à lutter contre la corruption en veillant à leur mise en conformité avec les normes de lutte contre la corruption. Il aide les États à recenser les insuffisances des politiques nationales de lutte contre la corruption et les encourage à mener les réformes législatives, institutionnelles et pratiques qui s’imposent.


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