Le Monde du Droit a interrogé Pauline Bournoville, nouvelle associée en restructuring et contentieux des affaires chez Herbert Smith Freehills.
Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre Herbert Smith Freehills ?
Herbert Smith Freehills conseille de prestigieux établissements de crédit créanciers que j'accompagne aussi depuis de nombreuses années dans le cadre des restructurations d'entreprises en difficulté. Les synergies étaient donc évidentes. J'ai acquis une vraie expertise dans ce domaine et je souhaite la développer pour répondre aux attentes de nos clients.
Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?
Après des débuts en tant que fiscaliste dans un grand Cabinet international, j'ai rejoint un cabinet de niche spécialisé en contentieux et en restructuring, où j'ai découvert cette pratique qui se situait au confluent de mes diverses expériences professionnelles. La diversité de la matière, la qualité des acteurs qui l'animent et son ancrage dans l'économie de notre pays m'ont donné envie de poursuivre dans cette voie.
Qui a le plus influencé votre carrière ?
Incontestablement Philippe Dubois et Jacques Henrot, pour leur parfaite connaissance de la matière et leur capacité à transmettre.
Quel est votre meilleur souvenir dans votre carrière ?
La sauvegarde de Thomson/Technicolor en 2009. C'était un dossier dense et difficile, mais à l'issue duquel tous les intervenants ont eu le sentiment d'avoir contribué à sauver un fleuron de notre patrimoine. En équipe avec l'Administrateur judiciaire, nous avons su être créatifs et précurseurs puisque nous avons appliqué la sauvegarde financière accélérée avant même qu'elle ne soit formellement créée par la loi ! C'est très enthousiasmant de contribuer à faire évoluer le droit.
Quels sont vos domaines de compétences ?
J'interviens essentiellement en restructuring, souvent aux côtés des établissements bancaires, mais également aux côtés de repreneurs dans le cadre d'offres de reprise. J'interviens également dans les contentieux liés au restructuring.
Quelles sont, selon vous, les actualités marquantes de ces dernières semaines dans ces secteurs d'activité ?
La directive européenne "Insolvabilité", qui vise à harmoniser les différents droits européens de la faillite sur la base des meilleures pratiques et la loi PACTE, qui permettra sa mise en œuvre.
Qui conseillez-vous ?
Je conseille les groupes bancaires français mais également des fonds d'investissement ou des industriels tels que Renault.
Quels sont vos objectifs pour ce cabinet ?
Je souhaite développer la pratique restructuring du cabinet à Paris en travaillant en collaboration étroite avec les équipes Finance, Contentieux et Corporate.
Propos recueillis par Arnaud Dumourier (@adumourier)
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