Benoît Descours, Associé, Ravet : « Mes objectifs se retrouvent dans les ambitions affichées du cabinet »

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Le Monde du Droit a interrogé Benoît Descours à l'occasion de sa nomination en tant qu'associé au sein du cabinet Ravet.

Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre le cabinet Ravet ?

Je connaissais Yves-Marie Ravet depuis près de dix ans et nous nous apprécions mutuellement, ce qui est finalement plutôt rare dans notre profession. Nous avions eu l’occasion de nous côtoyer dans plusieurs dossiers difficiles et j’avais admiré son agilité de négociateur et de juriste pragmatique.

Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?

Après un DEA de Droit des affaires à Aix-Marseille III et un DESS de Contentieux et arbitrage à Paris II, j’ai commencé ma carrière en M&A au sein du cabinet SDMC. J’ai ensuite rejoint le cabinet Brandford-Griffith où j’avais essentiellement une pratique de contentieux boursier et de droit des sociétés. En 2009, j’ai accompagné Yves Repiquet chez Jeantet où nous avons développé la pratique du contentieux et du droit pénal des affaires mais également de l’arbitrage. J’étais counsel chez Jeantet lorsque j’ai décidé de rejoindre Ravet & Associés.

Qui a le plus influencé votre carrière ?

Mes patrons successifs, assurément ! Jean-François Mercadier, d’abord, qui m’a mis le pied à l’étrier et m’a appris toute l’exigence de rigueur du corporate. Henri Brandford-Griffith ensuite, qui m’a jeté dans le grand bain des batailles boursières, avec le stress et la maîtrise juridique que cela implique, en mode ‘commando’. Le Bâtonnier Yves Repiquet enfin, qui m’a transmis le goût du pénal et dont je reste admiratif de l’éloquence et du sens de la formule.

Quel est votre meilleur souvenir dans votre carrière ?

Le jour de ma prestation de serment. C’était la première fois que je portais la robe ; elle ne m’a plus quitté. J’en étais assez fier ; je le reste aujourd’hui, même si ma robe m’a beaucoup servi et a été pas mal rafistolée. Je pense d’ailleurs qu’il est temps de passer à la deuxième. Après, c’est toujours la victoire judiciaire la plus récente qui reste le meilleur souvenir, jusqu’à la suivante !

Quels sont vos domaines de compétences ?

J’interviens essentiellement en droit pénal des affaires, notamment auprès de dirigeants, mais également sur des procédures de sanction AMF, principalement pour des émetteurs, ainsi que sur des dossiers de droit pénal des procédures collectives. Par ailleurs, j’interviens de manière transversale sur des contentieux d’associés et des contentieux commerciaux complexes.

Quelles sont, selon vous, les actualités marquantes de ces dernières semaines dans ces secteurs d'activité ?

Ce sont celles dont j’ai pu voir les conséquences concrètes dans certains dossiers. J’ai notamment suivi l’été dernier, du côté du minoritaire, la première tentative de mise en œuvre d’un retrait obligatoire issue des dispositions nouvelles de la loi PACTE du 22 mai 2019 qui ont abaissé le seuil de mise en œuvre à 90 %. Par ailleurs, l’ordonnance d’application du la loi EGALIM, entrée en vigueur le 29 avril dernier, nous oblige déjà, en amont, à adapter notre pratique rédactionnelle des contrats de distribution en particulier, et elle en aura nécessairement en aval sur le contentieux de la rupture des relations commerciales établies.

Qui conseillez-vous ?

Mes clients sont des sociétés essentiellement françaises intervenant dans des secteurs très divers (banque, internet, distribution, immobilier et services), ainsi que leurs dirigeants. Je conseille notamment quelques sociétés cotées mais aussi des familles sur des problématiques patrimoniales lourdes.

Quels sont vos objectifs pour le cabinet ?

Mes objectifs se retrouvent dans les ambitions affichées du cabinet : développer la pratique du droit pénal des affaires, qui répond à une demande des clients, et renforcer la pratique du contentieux, en lien avec les autres activités du cabinet, comme le droit commercial et le droit bancaire et financier. Par ailleurs, nous accordons plus que jamais une place importante au restructuring, dont nous sentons qu’il va connaître une véritable envolée dans les mois à venir.

Propos recueillis par Arnaud Dumourier (@adumourier)


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