Élections au Conseil de l'Ordre de Paris : interview de Géraldine Vallat et Grégory Saint Michel

Interviews
Outils
TAILLE DU TEXTE

Le Monde du Droit a interrogé Géraldine Vallat et Grégory Saint Michel, candidats au Conseil de l'Ordre. Les 29 novembre et 1er décembre 2022, les avocats parisiens éliront 14 nouveaux membres du Conseil de l’Ordre pour un mandat de 2023 à 2025, par binômes paritaires (une femme, un homme).

Pourquoi vous présentez-vous ?

Nous nous présentons pour pallier les difficultés de nos confrères, rappeler les nombreux principes qui sont les nôtres concernant la déontologie avec confraternité et bienveillance.
Nous souhaitons une discipline juste, mais ferme avec les avocats qui s'en écartent.
Nous observons des comportements, notamment sur les réseaux sociaux, plus que déviants qui entachent le serment de l’avocat, l’image de la profession.

D’où vous est venue l’idée d’un tel binôme ?

Tout d’abord, nous sommes amis.
Ensuite, nous exerçons tous les deux en contentieux.
Nous sommes également indépendants. Cela veut dire que nous ressemblons à 60 % de notre barreau lequel est composé de petites structures.

Quelles sont les idées que vous aimeriez défendre dans le cadre de votre élection ?

Nous avons une vision de l'avocat indépendant, qu’il soit collaborateur ou associé.
La liberté est un terme extrêmement important pour nous.  
Être libre, c’est pouvoir développer sa clientèle, une vie personnelle épanouie.  
C'est la raison pour laquelle, la parentalité ne doit pas être une faiblesse parmi les valeurs qui sont les nôtres. L’indépendance est aussi fondamentale. 

Nous nous présentons à l'ordre pour que les avocats soient respectés, mais aussi pour qu'ils soient respectables c'est-à-dire que les avocats qui transgressent et qui nuisent à l'image de toute la profession doivent être sanctionnés. Dans honoraires, il y a la notion d'honneur. Par conséquent, il faut que les avocats aient l’image de personnes honorables.

En ce qui nous concerne, un avocat n'est pas un juriste, ce n'est pas un prestataire de services, ce n’est pas un auxiliaire de justice. Un avocat n’est le subordonné de personne. Un avocat n’est pas soumis aux time sheet. Un avocat a la liberté dans son exercice, de conscience et d’indépendance.
Nous souhaitons que ces valeurs soient respectées dans les petits et les grands cabinets.
En définitive, nous sommes candidats pour faire en sorte que nos consœurs et confrères ne quittent plus notre profession qui est la plus passionnante de toutes.

Propos recueillis par Arnaud Dumourier (@adumourier)    

À PROPOS DES CANDIDATS

Géraldine Vallat 

Associée au sein de Vadis Avocats, responsable du contentieux pénal.
Membre de deux associations : Elles et Droit, un réseau féminin interprofessionnel indépendant qui promeut le rôle et la place des femmes dans les métiers du droit, le Club des femmes pénalistes, réseau professionnel de femmes exerçant leur activité dans le domaine du droit pénal et enfin de l’Association des avocats pénalistes (ADAP).

Grégory Saint Michel

Exerce à titre individuel en droit du travail et en droit pénal.
Ancien Secrétaire de la Conférence.
Chargé de cours à l’EFB en droit social et techniques oratoires (2016-2022);
Membre des associations : Initiadroit (initiation au Droit dans les collèges), Association des Avocats Pénalistes et de Viensvoirmontaf (stages de 3ème pour collégiens en ZEP).


Forum des Carrières Juridiques 2024 : interview de Vanessa Bousardo, vice-bâtonnière de Paris

Forum des Carrières Juridiques 2024 : Laure Carapezzi, DRH, Osborne Clarke

Forum des Carrières Juridiques 2024 : Blandine Allix, associée - Flichy Grangé Avocats