Nicole Belloubet, présidente du Club des juristes, a évoqué les objectifs de sa mandature dans l’émission Ténors du Droit diffusée sur Décideurs TV. Morceaux choisis.
Quelle est votre réaction à votre nomination à la tête du Club des juristes ?
Je suis très heureuse, très honorée de succéder à Bernard Cazeneuve qui a été un président efficace et très actif au sein du Club des juristes. Je suis très honorée parce que je retrouve des juristes à la fois professeurs d'universités, grands avocats, dirigeants d'entreprises. C’est un milieu que je connais bien. Il me semble que nous pouvons être ensemble au service de la société. C'est cela qui m'intéresse en tant que présidente du Club des juristes.
Quelles sont vos ambitions pour le Club des juristes ?
L’ambition première est de porter la parole du droit dans son implication sociale. Au fond, notre société, que ce soit dans la vie publique ou bien dans la vie des entreprises, est traversée par le droit. On le voit aujourd'hui avec les questions démocratiques, les questions constitutionnelles, les questions sur le rôle des entreprises. Tout cela montre à quel point le droit joue un rôle majeur dans notre société. Il me semble que nos concitoyens éprouvent le besoin d'être informés et d'obtenir une information qui soit rigoureuse, pédagogique sur les différents enjeux liés à ces questions juridiques qui se posent. Le Club des juristes est là pour apporter cette information, cette pédagogie à la fois rigoureuse, juste, mais audible par tous. C'est l'ambition que je porte avec l'ensemble des personnes qui travaillent au sein du Club.
Quels sont les projets du Club ?
Nous avons deux types de projets : des événements qui sont connus, par exemple la Nuit du Droit, vous savez, qui a lieu le 4 octobre, commémorant l'anniversaire de la Constitution de 1958, et qui permet de livrer des informations juridiques sur mille et un sujets. Nous organisons des prix, des petits-déjeuners autour de sujets d'actualité. Nous avons également des travaux de plus long terme, des travaux de fond sur des sujets qui traversent notre société : je pense, par exemple, aux nouveaux usages numériques. Nous allons créer une commission pour réfléchir à ces nouveaux usages numériques, que ce soit dans les jeux ou dans l'art.
Une autre commission que j'anime travaille sur la responsabilité pénale des entreprises françaises pour atteintes aux droits fondamentaux à l'étranger.
C'est un sujet qui a beaucoup fait parler, notamment avec la guerre Russie-Ukraine. Ces commissions effectuent un travail de fond et remettent des rapports de 60 à 100 pages et sont la marque de notre think tank puisque nous allons faire des propositions pour faire évoluer les situations juridiques.
Quel sera le fil rouge de votre mandature ?
Je ne sais pas s’il y a un fil rouge thématique. En tout cas, pour moi, le fil rouge, c'est de faire connaître le travail du Club des juristes, le faire partager par le plus grand nombre pour que le Club soit vraiment une référence de l'information juridique, d'une information de qualité, et d'une information la plus utilisable possible.