Etude Deloitte : le risque de réputation est le risque stratégique le plus important pour l'entreprise

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Selon la dernière étude Reputation at risk du cabinet Deloitte, 87 % des dirigeants d'entreprise dans le monde considèrent le risque de réputation comme le risque stratégique le plus important pour l'entreprise.

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Dans un monde ultra connecté où les consommateurs, les sites de production, les salariés et autres parties prenantes de l’entreprise sont disséminés aux quatre coins du globe, le risque de réputation est considéré comme primordial pour 87% des dirigeants selon l’étude Reputation at Risk, de Deloitte.

- 87 % des dirigeants considèrent le risque de réputation comme le risque stratégique le plus important pour leur entreprise
- 41 % des chefs d’entreprises sondés reconnaissent qu’un évènement nuisant à leur réputation peut avoir des conséquences sur le chiffre d’affaires de l’entreprise
- Seuls 19 % des entreprises sont confiantes dans leurs compétences en matière de gestion de ces risques aujourd’hui
- 57 % des chefs d’entreprises sondés souhaitent mettre en place des cellules de crises disposant d’outils d’analyse et de suivi de la marque pour anticiper et gérer les crises de réputation

Menée auprès de plus de 300 dirigeants à travers le monde, l’étude Deloitte Reputation at Risk confirme l’importance de la réputation et son impact sur la confiance des clients, la valeur de la marque et les résultats de l’entreprise. La plupart des entreprises mondiales (76 %) ne doutent pas de la force de leur réputation. Toutefois, cette confiance s’effrite lorsqu’il est question des dispositifs mis en place pour se protéger des risques de réputation et y faire face le cas échéant. Seules 19 % des entreprises sont pleinement confiantes dans leurs dispositifs en matière de gestion de ces risques.  Les entreprises ayant connu par le passé un événement nuisible à la réputation estiment que les atteintes les plus importantes concernaient le chiffre d’affaires (41 %) et la valeur de la marque (41 %).

Selon Marc Duvechet, Associé responsable Risk Advisory chez Deloitte, "On a assisté peu à peu à une prise de conscience de l’impact du risque de réputation sur la capitalisation et la valeur même de l’entreprise. Le risque de réputation devient ainsi une préoccupation grandissante du top management alors même qu’une minorité des sondés (19 %) s’estime totalement armée en matière de gestion des risques. A cet égard, les technologies disponibles pour identifier et suivre dans les masses de données, issues des réseaux sociaux notamment, peuvent permettre de mieux gérer pro activement les risques de réputation…mais ceci doit s’inscrire dans une démarche plus globale d’analyse et de traitement des risques. Cette démarche peut aussi conduire à repenser les dispositifs de gestion de crise en place".

Principaux enseignements :

Les principaux facteurs de risques de réputation selon les entreprises sondées sont :
-  l’éthique et l’intégrité (55 %), et notamment la fraude et la corruption
-  les risques sanitaires et liés à la sécurité (45 %), tant physiques qu’électroniques
-  les risques liés aux produits et aux services (43 %)

Les cadres dirigeants sont directement concernés par les risques de réputation : la responsabilité première incombe au Directeur Général (36 %), au Risk Manager (21 %), ou au Conseil d’Administration (14 %).

Les clients sont considérés comme les parties prenantes les plus importantes en termes de risque de réputation (81 %) : parmi les autres parties prenantes figurent les instances de réglementations (73 %), les employés (68 %), les dirigeants (68 %) et les investisseurs (65 %).

Les entreprises sont moins confiantes lorsqu’il s’agit de risques qui échappent à leur contrôle direct : parmi ces risques figurent les problématiques relatives aux entreprises en amont et en aval de la chaine de production (47 %), aux attaques de la concurrence (44 %), ainsi qu’aux autres facteurs exogènes comme les catastrophes naturelles (44 %). Les relations avec les tiers constituent un domaine de risque en rapide expansion, les entreprises étant de plus en plus tenues pour responsables des actions de leurs fournisseurs et vendeurs.

A l’inverse, elles sont plus confiantes lorsqu’il s’agit de risques sous leur contrôle direct : réglementation (69 %), faute grave d’un salarié (68 %), faute grave d’un dirigeant (67 %)

57 % des entreprises sondées déclarent envisager répondre aux risques de réputation en investissant dans des outils d’analyse et de suivi de marque, et par la mise en place de cellule de crise.


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