Selon l'étude "Bird's-Eye View : Chinese Investment into Europe and North America" du cabinet d’avocats d’affaires international Baker & McKenzie, les investissements chinois en Europe et en Amérique du Nord en 2015 atteint le montant record de 23 milliards de dollars en Europe dont 3,6 milliards de dollars en France.
Les investissements chinois en France augmentent de 160 %
L'étude "Bird's-Eye View : Chinese Investment into Europe and North America" du cabinet d’avocats d’affaires international Baker & McKenzie révèle que le montant des investissements chinois en France s’est envolé à 3,6 milliards de dollars en 2015, soit une augmentation de 160 % par rapport à 2014 (1,3 milliard de dollars). Il s'agit de la hausse la plus importante parmi les cinq pays européens ayant accueilli le plus d’investissements chinois en 2015.
La France est le second pays en Europe à avoir accueilli le plus d’investissements chinois l’année dernière : elle gagne une place par rapport à 2014, en particulier grâce à quelques opérations d’envergure.
La majorité des investissements chinois en France en 2015 a été réalisée dans l’immobilier et l’hôtellerie, pour un montant total de 3 milliards de dollars, soit 84 % des investissements chinois totaux dans l’hexagone.
Le second secteur le plus prisé est celui des transports et des infrastructures pour 173 millions de dollars (5 % du montant total).
L’automobile constitue le troisième secteur avec 122 millions de dollars (3 % du montant total).
Pour Stéphane Davin, Associé en charge du département M&A de Baker & McKenzie Paris, "L’année 2015 a été marquée par une volonté très nette de la part des investisseurs chinois de prendre des positions fortes dans l’hôtellerie, le tourisme devenant un secteur de plus en plus stratégique pour la Chine. La tendance devrait se poursuivre en 2016".
Sur la période 2000-2015, la France se classe au troisième rang en Europe avec 11,6 milliards de dollars.
Sur ces quinze années, le secteur énergétique a accueilli 37 % des investissements chinois en France avec 4,2 milliards de dollars. L’immobilier arrive en seconde position avec 3,1 milliards de dollars (27 %) et l’automobile troisième avec 1,2 milliard de dollars (11 %).
Les investissements chinois en Europe atteignent un niveau historique
Par ailleurs, les investissements chinois ont atteint de nouveaux records en Europe à 23 milliards en 2015, ce qui représente une augmentation de 27 % par rapport à 2014 (18 milliards de dollars).
L’Italie arrive en tête des pays européens ayant le plus accueilli d’investissements chinois en 2015 avec 7,8 milliards de dollars, soit une augmentation de 119 % par rapport à 2014 (3,5 milliards de dollars). C’est l’automobile qui a généré la quasi-totalité de ces investissements avec 7,1 milliards de dollars (92 % du montant total investi), notamment grâce à une opération en particulier : le rachat par le conglomérat ChemChina du manufacturier Pirelli.
A l’inverse, le Royaume-Uni a connu une baisse de 35 % en 2015 (3,2 milliards de dollars) par rapport à 2014 (5 milliards), qui avait été une année exceptionnelle, et cède ainsi sa place de numéro un. L’immobilier a concentré 70 % des investissements chinois (2,3 milliards de dollars), le secteur technologique arrivant loin derrière avec 430 millions (13 %).
L’Allemagne se classe seulement cinquième avec un montant total de 1,3 milliard de dollars, en recul de 21 % par rapport à 2014. Outre-Rhin, les investissements se sont répartis de manière plus linéaire entre plusieurs secteurs : 385 millions de dollars (30 % du montant total) ont été investis dans les transports et les infrastructures. Viennent ensuite le secteur des équipements industriels avec 320 millions de dollars (25 %) puis l’automobile avec 195 millions (15 %).
Les cinq premiers pays européens (en incluant les Pays-Bas au quatrième rang) représentent, à eux seuls, 78 % des investissements chinois en Europe, concentrés majoritairement sur trois secteurs d'activités : l'automobile (7,8 milliards de dollars), l'immobilier et hôtellerie (6,4 milliards de dollars) ainsi que les technologies de l'information et de la communication (2,4 milliards de dollars).
Sur la période 2000-2015, le Royaume-Uni demeure en tête (19 milliards de dollars), suivi par l’Italie (13,3 milliards de dollars), suivis par la France et l’Allemagne (10 milliards de dollars).
Arnaud Dumourier (@adumourier)
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