Présidentielle 2022 : Quelles sont les propositions de Marine Le Pen en matière de Justice ?

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Marine Le Pen fait le constat d’un échec en matière de justice et, pour elle, « cela tient beaucoup à un renoncement : refuser d’exercer l’autorité, refuser d’affronter la réalité ». A travers ses propositions, elle ambitionne de « donner tout son sens à la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 qui fait du droit à la sûreté un droit naturel et imprescriptible ».

Restaurer l’autorité 

Car « il est temps de redonner aux forces de l’ordre et à la justice les moyens juridiques et matériels de protéger les Français », la candidate d’extrême droite, comme nombre d’autres candidats, souhaite que soit élaborée une loi de programmation pour la sécurité et la justice pour leur redonner les moyens d’agir. 

Cette loi de programmation permettrait l’augmentation du budget de la justice et de la sécurité de 1,5 milliard d’euros et ainsi, le recrutement de 3 000 personnels administratifs et d’atteindre 20 000 postes de magistrats.

Réformer la politique des peines 

« L’aversion pour la prison dicte la politique pénale depuis longtemps… Cette politique repose sur une idéologie absurde : la sanction, la prison seraient criminogènes » ainsi, « il est temps de revenir au bon sens, d’infliger des peines justes ». Par conséquent, Marine le Pen veut réformer la procédure pénale. Elle prône une simplification des procédures et le durcissement des peines. 

La fermeté qu’elle entend restaurer nécessiterait l’instauration de peines minimales, la limitation des aménagements de peines aux condamnations inférieures ou égales à 6 mois de prison ferme pour les atteintes aux personnes, ou encore la soumission de la libération conditionnelle des condamnés à perpétuité à une commutation de la peine par grâce.

 LES PROPOSITIONS DE MARINE LE PEN EN MATIÈRE DE JUSTICE

1. Mettre les victimes au centre de la politique de sécurité et de la politique pénale

Renforcement des capacités d’enquête de la police et de la gendarmerie. 

Simplification les procédures. 

2. Restaurer l’autorité des forces de l’ordre et les réarmer moralement 

Instauration d'une présomption de légitime défense pour les policiers et les gendarmes.

Garantir que le nombre de places de prison dont les juges disposent n’influe pas sur les décisions qu’ils prennent.

Augmentation le budget de la sécurité et la justice de 1,5 milliard d’euros pour créer 7 000 postes de policiers et gendarmes, 3 000 postes de personnels administratifs et porter le nombre de magistrats à 20 000 - recrutement au tour extérieur.

3. Réformer la politique des peines pour punir efficacement et rapidement les délinquants et les criminels

Allongement de la période de sûreté.

Soumission de la libération conditionnelle des condamnés à perpétuité à une commutation de la peine par grâce.

Réforme du Code pénal relativement aux actes commis en bande. 

Limitation des aménagements de peines aux condamnations inférieures ou égales à 6 mois de prison ferme pour les atteintes aux personnes. 

4. Protéger efficacement les femmes contre toutes les agressions dont elles sont victimes 

Jugement des conjoints ou ex-conjoints à brefs délais.

Inscription au fichier des criminels et délinquants sexuels des personnes condamnées pour de faits qualifiés d’outrages sexistes par le Code pénal. 

5. Revenir à la raison en recourant à de courtes peines d’emprisonnement

Incarcération dans des établissements à niveau de sécurité adapté des condamnés à de courtes peines de prison. 

6. Sanctionner sévèrement les atteintes aux personnes dépositaires de l’autorité publique et aux personnes participant au service public

Réforme de la loi pour instaurer des peines minimales.

7. Mettre un terme à l’impunité des mineurs délinquants

Coupler les mesures éducatives d’une peine, a minima d’une amende, payée par leurs parents.

Création d’au moins un centre éducatif fermé par département. 

Possibilité de suppression des allocations familiales accordées aux parents de mineurs délinquants, pour une période limitée.

Interdire l’acquisition de la nationalité française aux mineurs étrangers délinquants ou criminels.

Expulsion des mineurs étrangers qui ne remplissent pas les conditions pour être pris en charge par la solidarité nationale

8. Renforcer les moyens matériels des forces de police, de gendarmerie et de la justice et mieux coordonner l’action de l’État avec celle des maires 

Élaboration d’une loi de programmation pour la sécurité et la justice.

Création et renforcement de polices municipales en développant l’utilisation de la vidéo- protection.

9. Expulser les étrangers condamnés

Expulsion systématique des étrangers condamnés pour avoir commis des crimes ou des délits.


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