David Gordon-Krief et Hubert Flichy sont opposés au changement des règles relatives à l’élection et au mandat du Bâtonnier de l’Ordre des Avocats de Paris et souhaitent "que les règles électorales ne soient pas modifiées sans qu’une réforme législative et réglementaire n’ait été adoptée préalablement en toute légitimité".
David Gordon-Krief et Hubert Flichy, candidats au Bâtonnat et Vice-Bâtonnat, ont adressé, le 6 juin 2014, une lettre ouverte au Bâtonnier Pierre-Olivier Sur, au Vice-Bâtonnier Laurent Martinet et à l’ensemble des membres du Conseil de l’Ordre pour "interpeller le Conseil sur l’importance de ne pas modifier à la hâte les règles relatives à l’élection et au mandat du Bâtonnier de l’Ordre afin de privilégier, en amont, l’émergence d’un débat sérieux au sein de notre profession" .
Or, le 18 juin 2014, le Conseil de l'Ordre du barreau de Paris a fixé aux 17 et 19 novembre 2015 la date d'élection des bâtonnier et vice-bâtonnier devant entrer en fonction le 1er janvier 2016, et émis le vœu que la durée du mandat du bâtonnier et du vice-bâtonnier soit, à compter de cette élection, portée à trois ans.
Aussi, dans un communiqué du 24 juin 2014, David Gordon-Krief et Hubert Flichy regrettent "ce bouleversement de calendrier à la veille de l’été qui se fait au détriment du fonctionnement de notre institution" et marquent leur "réprobation face à ce nouveau projet".
Ils ajoutent que "cette décision, surprenante et précipitée, est doublement préjudiciable". "D’un point de vue politique, elle ne prend nullement compte de l’ensemble des candidats, déclarés ou non, qui ont construit leur vie professionnelle et personnelle au regard d’un agenda connu. D’un point de vue juridique, la réforme annoncée présuppose des modifications réglementaires et législatives aujourd’hui totalement hypothétiques".
Selon eux, "la gouvernance de l’Ordre des Avocats de Paris exige sérieux, rigueur et transparence". C'est pourquoi, ils souhaitent "que les règles électorales ne soient pas modifiées sans qu’une réforme législative et réglementaire n’ait été adoptée préalablement en toute légitimité".