Le Monde du Droit a rencontré John Johnson, avocat américain ayant rejoint le bureau parisien de Racine.
Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre Racine ?
Disposant d’une double formation juridique, française et américaine, et exerçant en France depuis 1999, je souhaitais rejoindre une structure "full services" française, d’envergure internationale, disposant d’un réel savoir-faire et d’une solide réputation.
Pouvez-vous décrire votre propre parcours ?
Je suis de nationalité américaine, titulaire d’un Juris Doctor de l’Université de Californie à Berkeley et d’un diplôme de la Chambre de Commerce et de l’Industrie de Paris en français des affaires et donc bilingue anglais-français. J’ai exercé aux États-Unis pendant 12 ans au sein de divers cabinets (Wolf & Leo ; Crosby, Heafey, Roach & May, Fenigstein & Kaufman) dans les domaines du droit des affaires, du droit social et du contentieux civil. Depuis mon installation à Paris, en 1999, j’ai exercé au sein de cabinets français spécialisés en droit du travail (Daempartners et Atlantes).
Qui a le plus influencé votre carrière ?
Harold Tomin, of counsel au sein du cabinet Fenigstein & Kaufman, a joué un rôle important dans ma carrière et m’a beaucoup appris notamment en ce qui concerne la mise en place de stratégies contentieuses.
Quel est le meilleur souvenir de votre carrière ?
Le meilleur souvenir de ma carrière est, à ce jour, celui de la défense du chanteur principal du groupe "The Beach Boys" contre son ancien curateur ; j’étais Second Chair dans ce dossier pour lequel nous avons obtenu le rejet d’une demande de 2 millions de dollars. Sur le fond, il s’agissait de la cession frauduleuse des droits d’auteurs du chanteur par son cousin, également membre du groupe mythique. Il fallait donc traiter tant des questions du droit de la personne que de celles de la propriété intellectuelle.
Quels sont vos domaines de compétence ?
Au sein du cabinet Racine, j’interviens sur l’ensemble des problématiques du contentieux et, plus particulièrement, dans les domaines du droit de la propriété intellectuelle et des nouvelles technologies, du droit commercial, du droit des contrats et du droit du travail.
Quelles sont, selon vous, les activités marquantes de ces dernières années dans ces secteurs d’activité ?
De plus en plus les entreprises observent une véritable explosion de leurs données (réseaux sociaux, emails, actes d’achats sur Internet, technologies RFID...) Ces "big data" sont si nombreuses qu’elles sont vite devenues inexploitables et difficilement archivées. Les questions juridiques et éthiques y afférant devront être appréhendées au plus vite. En droit social aussi, l’activité est particulièrement riche mais les problématiques liées à l’environnement professionnel dit "hostile" et au harcèlement moral au travail en particulier sont de grands sujets d’actualité.
Qui conseillez-vous ?
J’interviens tant en conseil qu’en contentieux pour une clientèle de grands groupes, dans les domaines des télécommunications, de l’énergie et du traitement des eaux, et de PME, sur différentes problématiques telles que le conseil et le contentieux informatique et réseaux, la protection et la valorisation des actifs incorporels, la dématérialisation des échanges et de l’archivage, le droit de la preuve numérique, l’externalisation, l’encadrement du système d’information, la protection des données personnelles et le droit de la propriété intellectuelle.
Quels sont vos objectifs pour le cabinet ?
Contribuer et soutenir le développement de l’activité internationale de Racine et celle de son département Nouvelles Technologies, en particulier.