Le Monde du Droit a interrogé Emmanuel Ronco, récemment nommé Global Co-Head of Intellectual Property au sein d'Eversheds Sutherland.
Quelle est votre réaction à cette nomination ?
Cette nomination est extrêmement gratifiante, non seulement car c’est une preuve de confiance mais surtout parce qu’elle s’accompagne d’une forte impulsion de développement de la pratique de propriété intellectuelle. Nous sommes déjà dotés d’une équipe extrêmement talentueuse dans toutes les régions du monde où nous opérons, chacune avec ses particularités mais avec en commun une passion pour notre métier et une certaine conception du service aux clients. C’est pour et avec eux que nous travaillons tous les jours et notre stratégie doit répondre à leurs besoins. Nous sommes leaders dans des domaines tels que le secteur financier, le luxe et la mode, l’hospitalité, la santé, les biens de consommation et l’agro-alimentaire, les médias et plateformes de distribution en ligne. Il est devenu commun de dire que les actifs de propriété intellectuelle ont acquis une importance fondamentale dans tous ces secteurs mais chacun d’entre eux présente des défis nouveaux et avec un caractère propre. Notre proximité avec nos clients nous a permis de nous adapter à eux pour les prochaines étapes de notre croissance.
Selon vous, qu'est-ce qui a motivé cette décision ?
En moins d’un an depuis mon arrivée, j’ai eu l’occasion de travailler avec des associés dans le monde entier, en propriété intellectuelle bien entendu, mais aussi en droit des données personnelles (domaine dans lequel j’exerce l’autre moitié de mon temps), M&A, contentieux, droit de la concurrence, financement de projets, immobilier ou encore droit fiscal. J’ai toujours cru que la propriété intellectuelle avait quelque chose à offrir dans chacun de ces domaines et ai continué à développer les relations entre nos différentes équipes. J’ai par ailleurs acquis une expérience dans nos principaux centres d’activité, notamment au Royaume Uni où j’ai longtemps partagé mon temps, au Moyen Orient où j’ai de nombreux clients, en Afrique où je suis né, aux Etats-Unis où j’ai fait la plupart de mes études et en Asie dont je suis passionné.
Comment envisagez-vous le développement de la pratique mondiale Propriété Intellectuelle du cabinet ?
Nous nous développerons là où nos clients ont besoin de nous, tant en termes de domaines que de champ géographique. Le cabinet est en phase de croissance en termes de M&A et nous allons l’accompagner. Dans des secteurs technologiques de pointe, les opérations d’acquisition sont souvent des transferts de propriété intellectuelle par d’autres moyens. La valorisation et la commercialisation des données passe aussi souvent par leur transformation en droits de propriété intellectuelle. Le metavers, les NFT, le crypto-actifs ont tous des sous-jacents de propriété intellectuelle. Si on ne comprend pas cela, on passe à côté de l’intérêt des opérations pour nos clients. Nous sommes aussi en phase de croissance externe dans certains pays et j’espère pouvoir vous en dire davantage très vite.
Propos recueillis par Arnaud Dumourier (@adumourier)