Le Monde du Droit a interrogé Nicolas Faguer qui vient de rejoindre McDermott Will & Emery en tant qu'associé, au sein de son département Contentieux.
Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre McDermott ?
Je suivais l’évolution du bureau parisien depuis longtemps et restais impressionné par son incroyable trajectoire, ce cabinet étant passé de quatre avocats, lors de son établissement à Paris, à plus de quatre-vingt en l’espace de dix ans. J’étais séduit par cette transformation qui s’est opérée grâce à un dynamisme et un affectio societatis forts, ainsi que des recrutements judicieux et diversifiés qui ont permis de bâtir un solide cabinet "full service", doté d’une véritable culture contentieuse et accompagnant une clientèle diversifiée. Mes rencontres avec Grégoire Andrieux, managing partner, Jacques Buhart, l’un des fondateurs du bureau parisien, et les associés du cabinet m’ont convaincu de franchir le pas. Après 10 années passées au sein de Paul Hastings, j’ai donc souhaité m’engager dans cette nouvelle aventure d’autant plus séduisante que je ne suis pas totalement dépaysé puisque je connais personnellement depuis longtemps de nombreux avocats de McDermott, dont j’ai pu apprécier le professionnalisme et la personnalité.
Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?
Après mon 3ème cycle en droit des affaires, j’ai effectué mon stage EFB au sein du cabinet Rambaud Martel. Il s’agissait à l’époque de l’un des plus beaux cabinets français et la pratique du contentieux y tenait une place déterminante. J’y ai appris mon métier en exerçant dans des domaines variés tels que le contentieux commercial, corporate et la responsabilité des produits défectueux. J’ai ensuite rejoint, en compagnie d’une quinzaine d’avocats de Rambaud Martel, le cabinet Proskauer, faisant ainsi mes premiers pas dans un cabinet international. J’en suis devenu associé quelques années plus tard. En 2011, avec plusieurs confrères de Proskauer, dont Guillaume Kellner, nous avons rejoint Paul Hastings qui était dirigé par Dominique Borde et Olivier Deren pour lesquels j’ai le plus grand respect. J’y ai passé dix belles années et y ai géré de multiples contentieux et précontentieux commerciaux et corporate pour des clients français et internationaux.
Qui vous a le plus influencé votre carrière ?
Sans citer spécifiquement un nom, c’est probablement l’environnement global du cabinet Rambaud Martel qui a eu la plus grande influence et m’a donné le goût du contentieux. J’ai d’ailleurs conservé de solides liens d’amitié avec beaucoup d’anciens « Rambaud Marteliens ».
Quel est votre meilleur souvenir dans votre carrière ?
Il m’est difficile d’identifier le « meilleur » souvenir. Je dirais qu’indépendamment de mes premières audiences judiciaires, le fait d’avoir eu l’opportunité de collaborer dès ma prestation de serment sur le dossier difficile et tragique de l’incendie du tunnel du Mont Blanc reste un souvenir fort en émotion. Des succès - partagés avec des clients, collaborateurs et associés après de longues années de batailles judiciaires - restent également naturellement de grands moments pour un avocat contentieux.
Qui conseillez-vous ?
J’accompagne notamment des investisseurs ainsi qu’une clientèle corporate issue de secteurs variés tels que le numérique, les télécommunications, l'énergie et la santé.
Quels sont vos objectifs pour ce cabinet ?
Contribuer à la poursuite du développement de McDermott avec mon associé litigation, Alexis Werl, et l’équipe contentieux du cabinet, en multipliant les synergies en interne et à l’international. Les nombreux secteurs d’activité du cabinet, la diversité des clients et la volonté des associés de travailler dans le même sens sont des atouts capitaux pour parvenir à ces objectifs.
Propos recueillis par Arnaud Dumourier (@adumourier)