Fusions-acquisitions : une tendance qui reste à la hausse malgré des conditions de marché de plus en plus difficiles

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Malgré un environnement d’affaires beaucoup plus difficile, 73 % des acteurs s’attendent à ce que le niveau de l’activité européenne du M&A augmente au cours de l’année prochaine, contre 53 % à la même époque en 2021, selon la 10e édition de l’European M&A Outlook publiée par CMS en association avec Mergermarket.

Le rapport fournit une évaluation complète du niveau de confiance des transactions sur le marché européen du M&A. Il reflète l’opinion de 330 entreprises et sociétés de capital-investissement basées en Europe, aux Amériques et en Asie-Pacifique qui ont été interrogées sur leurs attentes sur le marché européen des fusions-acquisitions au cours de l’année à venir.

D’après Louise Wallace, Responsable du Groupe CMS Corporate/M&A : « Malgré l’incertitude géopolitique persistante, l’inflation et la hausse des taux d’intérêt, l’année 2022 a connu un volume de fusions-acquisitions largement supérieur ou conforme aux niveaux prépandémiques, avec des opérations importantes, notamment dans les secteurs de l’industrie, de la technologie, de l’immobilier et de la consommation.  Les sponsors financiers restent très actifs tandis que les dirigeants d’entreprise continuent de discuter d’éventuelles opérations, en outre tous envoient des signaux clairs et forts selon lesquels les opérations devraient se poursuivre à des niveaux élevés au cours des prochains mois. »

Bien que les perspectives affichées par les personnes interrogées soient élevées, les écarts de valorisation entre vendeurs et acheteurs devraient constituer le plus grand obstacle aux fusions-acquisitions car les vendeurs devraient avoir du mal à consentir à des diminutions de valorisations historiquement élevées alors que les acheteurs vont s’attendre à une réévaluation à la baisse des actifs. Ils sont aussi parfaitement conscients du fait que les financements seront plus coûteux et plus difficile d’accès. Pas moins de 87 % des personnes interrogées déclarent qu’elles s’attendent à ce que les conditions du marché du financement soient plus difficiles que l’an dernier ; parmi ces personnes, 45 % s’attendent à ce que les conditions soient nettement plus difficiles. Pour enfoncer le clou, aucune personne interrogée ne pense que les conditions de financement seront plus faciles que l’an dernier.

Un environnement d’affaires plus difficile aura cependant ses avantages : un peu plus d’un cinquième (21 %) des acteurs considèrent que les cibles sous-évaluées représentent le moteur de dynamisme le plus important du buy-side, tandis que 26 % considèrent que les entreprises en difficulté sont le facteur le plus important du sell-side.

L’importance grandissante des facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) représente également une question majeure pour les répondants. Pas moins de 90 % d’entre eux précisent que les critères ESG feront l’objet d’une attention accrue de leur part dans le cadre de leurs transactions au cours des trois prochaines années, contre 72 % lors de l’enquête de l’année dernière. La proportion de personnes interrogées qui s’attendent à ce que la prise en compte des facteurs ESG augmente de manière significative a presque doublé, passant de 26 % il y a douze mois à 48 %. La tendance est on ne peut plus claire.

Malte Bruhns, Co-directeur du Groupe CMS Corporate/M&A, a déclaré : « Les investissements qui intègrent des facteurs ESG peuvent vous aider à investir avec succès sur le long terme. À notre avis, la société vit un changement de paradigme en faveur du développement durable, aussi les entreprises, les investisseurs et les gouvernements doivent se préparer à une réorientation importante du capital. La mise en œuvre de stratégies clairement définies visant au développement durable a pris une importance grandissante aux yeux des entreprises et les investisseurs institutionnels ayant mis en œuvre les engagements ESG dans leurs décisions d’investissement. »

En termes d’activité sectorielle, les acheteurs sont plus optimistes vis à vis du secteur des technologies, média et communications que de tout autre secteur, ce qui est justifié étant donné que celui-ci a constamment revendiqué la plus grande part de la valeur des fusions-acquisitions en Europe au cours de la dernière décennie, en corrélation avec la hausse des taux de digitalisation et de connectivité. Un tiers (33 %) des personnes interrogées s’attendent à voir ce secteur afficher sa croissance la plus forte au cours des douze prochains mois, et 35 % pensent qu’il sera le 2e secteur le plus dynamique.


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