Le Monde du Droit a interrogé Noémie de Galembert à l'occasion de son arrivée en tant qu'associée contentieux corporate chez Scotto & Associés.
Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre Scotto & Associés ?
Ma décision de rejoindre Scotto & Associés relève d’une volonté de participer, après huit années passées en cabinet anglo-saxon, à un projet très entrepreneurial dans une structure offrant une grande flexibilité dans son fonctionnement, sans pour autant faire de compromis sur la qualité des prestations et sur la réactivité attendue par les clients.
La personnalité de Lionel Scotto et celle des autres associés a sans doute été l’élément le plus déterminant dans mon choix. Il s’agit en outre d’une structure déjà très visible dans les domaines clés du droit des affaires et réunissant tous les atouts pour y développer une pratique de contentieux d’affaires.
Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?
Ayant une formation en droit des affaires et fiscalité, j’ai débuté ma carrière d’avocats au sein du département corporate de Sullivan & Cromwell dont je garde d’excellents souvenirs. Quand il a s’agit de collaboration, mon aspiration à évoluer dans le monde judiciaire a pris le dessus et j’ai rejoint l’équipe "litigation" de Latham & Watkins dans laquelle je suis restée plus de huit années. C’est un cabinet avec lequel je garde des liens très forts.
Qui a le plus influencé votre carrière ?
C’est une question très difficile. Mon parcours a été jalonné de très belles rencontres qui ont chacune été décisives : certains m’ont appris à aimer le droit et sa technicité, d’autres m’ont sensibilisé aux attentes des clients et à la meilleure façon de les représenter.
Quel est votre meilleur souvenir dans votre carrière ?
En tant qu’avocat spécialisé en contentieux, indéniablement une décision obtenue de la Cour de cassation en 2011 après un combat de longue haleine dans un litige complexe et alors que le premier rapport du conseiller nous était défavorable. Cette victoire a eu une saveur toute particulière compte tenu de l’importance des enjeux pour le client et de son implication dans le dossier.
Quels sont vos domaines de compétences ?
J’interviens dans tous les contentieux pouvant naître dans la vie d’une entreprise : litige entre actionnaires, litige pré/post acquisition, litige avec ses concurrents ou partenaires (partenaires commerciaux, banques, commissaires aux comptes, etc.), responsabilité des dirigeants.
Quelles sont, selon vous, les actualités marquantes de ces dernières semaines dans ces secteurs d'activité ?
Le contentieux d’affaires est une matière naturellement très transversale dans laquelle peu de dossiers se ressemblent. L’actualité juridique est donc riche et recouvre a minima tout le droit de la responsabilité, des contrats et de la procédure civile. Je garde toutefois un œil particulièrement attentif à l’évolution de la jurisprudence relative aux promesses de cession d’actions et à l’article 1843-4 du Code civil qui gouverne la détermination de la valeur des droits sociaux.
Qui conseillez-vous ?
Je conseille et représente essentiellement des entreprises - de la belle PME à la société du CAC 40 - ainsi que leurs actionnaires et dirigeants.
Quels sont vos objectifs pour le cabinet ?
Le cabinet a déjà une très grande visibilité en corporate, fiscal et social et se distingue par son positionnement axé autour des dirigeants, entrepreneurs et actionnaires familiaux. Le contentieux est à mon sens adapté à cette forme de structure car la relation client est très intuitu personae et l’existence d’un réseau à l’étranger n’est pas décisive.
Mon objectif principal est bien sûr d’y développer une pratique de contentieux d’affaires de qualité, en intervenant le plus en amont possible des difficultés pour mieux les anticiper.
Propos recueillis par Arnaud DUMOURIER