Benjamin English, président d'Eurojuris, présente le colloque d'Eurojuris sur le télétravail qui se déroulera le 9 juin à la Maison de l'Amérique Latine.
Pourquoi Eurojuris organise un événement le 9 juin sur le télétravail ?
C’est un événement qui a été créé sous la présidence de Thierry Voitellier, mon prédécesseur parce qu’il y a le 10ème anniversaire de la Loi Warsmann qui a instauré le télétravail.
Nous l’avons intitulé : « Le télétravail mis en examen - Où en est-on 10 ans après la loi Warsmann ? »
Avec la crise de la covid, beaucoup de gens se sont retrouvés en télétravail avec des conséquences pratiques et juridiques. Il fallait réagir, s’adapter à la situation. Cela s’est d’ailleurs très bien passé dans de nombreuses entreprises. Cependant, cette situation a engendré des interrogations, notamment quant à la pérennité de ces mesures sur le télétravail. Où en est-on par rapport à la loi Warsmann à l’épreuve de la pratique ? Quel va être l’avenir du télétravail pour les 10 prochaines années ? Il nous a semblé intéressant d’aborder toutes ces questions non seulement sur un plan juridique, mais aussi sous un angle psychologique, social, philosophique. L’ambition est de faire en sorte que tout le monde dialogue.
Quels seront les temps forts de cet événement ?
Nous allons révéler un sondage qui pose des questions sur la pratique du télétravail comme : est-on plus efficace en télétravail ? Faut-il investir plus sur le télétravail ? Est-il souhaité ? Est-il souhaitable ? Qui donne l’impulsion du télétravail ? Qui demande le télétravail ?
En ce qui concerne les intervenants, nous avons un panel large.
Le matin sera consacré au point de vue des acteurs du travail avec notamment la Secrétaire générale de l'Ugict-CGT, Sophie Binet, le Président de la CPME, François Asselin, le Président de la CFTC, Cyril Chabanier et le DRH d’Alstom Tarbes, François Raffarin.
L’après-midi est dédié au point de vue des experts avec Sophie Fantoni-Quinton, Professeur de médecine du travail, Paul-Henri Antonmatei, professeur de droit, Jean-Claude Kaufmann, sociologue et Luc Ferry, philosophe.
Qu’attendez-vous de cet événement ?
Nous souhaitons arriver à construire une réflexion intéressante.
Il s’agirait d’être un carrefour entre différents courants de pensée philosophiques, juridiques, sociaux, de faire parler des représentants des ressources humaines de grandes entreprises, des représentants de syndicats de patrons et salariés.
Nous voulons confronter la théorie à la pratique, y compris sur les risques créés par le télétravail.
En définitive, l’objectif est de faire progresser la réflexion sur le sujet.
Propos recueillis par Arnaud Dumourier (@adumourier)