La legaltech Lupl, créée par les cabinets d’avocats internationaux CMS, Cooley et Rajah & Tann, réalise une levée de fonds de 14 millions de dollars pour sa plateforme collaborative dédiée aux professionnels du droit.
La plateforme collaborative Lupl vient de réussir sa levée de fonds de 14 millions de dollars en vue de son lancement public en 2021. Cette levée de fonds vient s’ajouter aux près de 12 millions de dollars levés avant le lancement de la phase de bêta test, portant ainsi son financement global à plus de 25 millions, ce qui en fait l’une des start-up du secteur des legaltech les plus importantes du marché.
Incubée par trois cabinets d’avocats internationaux, CMS, Cooley et Rajah & Tann, Lupl bénéficie de l'appui d’un comité consultatif composé de 16 directrices et directeurs juridiques appartenant à des multinationales de premier plan et des entreprises du secteur de la technologie à forte croissance, dont Orange, Airbnb, BHP et Deutsche Bank. Le groupe de cabinets d’avocats auprès desquels la plateforme est testée inclut Slaughter and May à Londres, Corrs Chambers Westgarth en Australie, Khaitan & Co en Inde et One Essex Court, l’un des principaux cabinets de barristers londoniens.
« Nous sommes très fiers de participer au développement de ce formidable projet qui entend révolutionner le mode de collaboration entre tous les acteurs du secteur juridique, pour le rendre plus efficace, plus agile et plus sécurisé. Lupl est une invitiative mondiale unique, tant par sa dimension technologique que par sa dimension collective qui fédère depuis sa création toutes les parties prenantes d’un même écosystème » indique Pierre-Sébastien Thill, Président de CMS.
La legaltech propose de synchroniser et de réunir, dans un espace dédié unique et sécurisé, l’ensemble des personnes, échanges, documents et données relatifs aux dossiers juridiques traités, afin de permettre aux cabinets d’avocats et aux directions juridiques de travailler conjointement et de manière plus efficace sur des questions complexes présentant des enjeux significatifs. Les fournisseurs de technologie du monde entier pourront procéder à son intégration grâce à des interfaces de programmation ouvertes (API) selon la start-up.
La plateforme est actuellement en phase de bêta test privé à l’échelle mondiale depuis mars 2020 auprès d’un groupe de cabinets d’avocats et de multinationales de premier plan. Ce groupe représente au total plus de 10.000 avocats dans une centaines de pays et territoires. Quelques 500 sociétés réparties dans plus de 50 pays figurent actuellement sur la liste d’attente de la version bêta.
Au cours du développement de cette phase de bêta test, 36 mises à jour ont été effectuées et plusieurs centaines de fonctionnalités ajoutées en réponse aux commentaires des utilisateurs. Ces fonctionnalités incluent notamment un « Knowledge Hub » contenant des modèles de flux de travail reproductibles, ainsi qu’un tableau de bord de données et d’analyses juridiques.
L'objectif de Lupl est de commercialiser sa plateforme au cours du deuxième trimestre 2021. Dans un premier temps l’attention sera surtout portée sur l’accélération de l’intégration des utilisateurs initiaux. Seront ensuite progressivement intégrés les directions juridiques et les cabinets d’avocats.
La legaltech annonce avoir conclu ou en cours de conclusion plus de 100 partenariats sectoriels afin d’intégrer dans Lupl les outils utilisés à ce jour par les juristes d’entreprise et les avocats. Ces partenariats portent sur des outils de communication et de collaboration d’entreprise, des systèmes de gestion de documents, des outils de tarification et d’évaluation, des outils et des normes de données et d’analyse et des bibliothèques de contenus.
Lupl a notamment signé un protocole d'accord avec le ministère de la Justice de Singapour afin d’accélérer la digitalisation du secteur juridique du pays.
Arnaud Dumourier (@adumourier)