Simon Christiaën, nouvel associé IP/IT de DWF, s'exprime sur son arrivée au cabinet, sa carrière et ses objectifs futurs.
Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre DWF ?
DWF est un réseau international intégré en pleine expansion qui couvre tous les domaines du droit des affaires et mise particulièrement sur son bureau français issu de la fusion de Heenan Paris avec DWF le 1er janvier 2017, pour renforcer s a présence en Europe et en Afrique du fait de l'activité de l'équipe française sur le continent. DWF France, dirigé par Jean-François Mercadier, souhaitait compléter l’équipe actuelle avec un associé ayant une solide expertise et une pratique reconnue en matière de propriété intellectuelle notamment dans le domaine des brevets d'invention, pour renforcer son équipe IP/IT. C'est tout naturellement que nous l'avons rejoint avec ma collaboratrice Sawako Furusho.
Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?
Lors de mes études de droit à Grenoble, j’ai découvert le cours de droit de la propriété industrielle dispensé par une pionnière en la matière, Madame Marie-Angèle Perot-Morel. J’ai poursuivi cette matière en 3ème cycle, puis j’ai décidé de devenir avocat. J’ai commencé à pratiquer à Paris en 1993, auprès d'un confrère spécialisé, puis je me suis perfectionné pendant deux ans à Lyon et Paris, au sein d'une équipe dédiée, à 80%, au contentieux des brevets ce qui était encore peu courant à l'époque. J'ai ensuite intégré deux structures anglo-saxonnes, soutenu une thèse en parallèle et élargi mon expertise dans une boutique d'arbitrage.
Qui a le plus influencé votre carrière ?
Très certainement mes deux premiers patrons, Gérard Lamoureux et Pierre Véron. Les confères spécialisés se comptaient alors sur les doigts d'une main, il n'y avait pas d'équipes structurées comme maintenant et la profession était dominée par quelques cabinets "de niche" qui se partageaient l'essentiel des affaires de contrefaçon devant la 3ème Chambre du tribunal de Paris. Les choses ont bien changé depuis…
Quel est votre meilleur souvenir dans votre carrière ?
Peut-être le jour où j'ai pu m'entretenir avec Paul Mathély qui était le maître absolu et incontesté en la matière, à l'occasion d'un colloque. Certaines affaires m'ont aussi particulièrement marqué comme celle plaidée au nom et pour le compte du leader français d'une spécialité fromagère, pour lequel j'ai obtenu de lourdes indemnités. Je repense aussi souvent au dénouement heureux d'une retenue douanière de centaines de téléviseurs la veille de la coupe de monde de football de 2010, finalement levée après 16 jours d'âpres négociations.
Quels sont vos domaines de compétences ?
La propriété intellectuelle et, particulièrement, le droit des brevets d'invention. J'interviens notamment en contentieux des brevets qu'il s'agisse d'opposabilité et de restauration, de validité juridique et de nullité, de responsabilité professionnelle en cas de perte de droits, de revendication de propriété, de rémunération des inventeurs salariés, de contrefaçon directe et par équivalence et de contrats d'exploitation.
Quelles sont, selon vous, les actualités marquantes de ces dernières semaines dans ces secteurs d'activité ?
Les conséquences du Brexit sur l'existence même du brevet unitaire européen et de la juridiction unifiée du brevet.
Qui conseillez-vous ?
De grandes compagnies, des entreprises de petite et moyenne taille et parfois aussi des inventeurs. Dans tous les cas, leurs enjeux sont très importants. Tous les secteurs de l'industrie sont concernés : la mécanique, l'électronique, les télécommunications et l'informatique, l'énergie, les appareils médicaux et les produits pharmaceutiques, l'agro-alimentaire, la grande distribution et le luxe…
Quels sont vos objectifs pour ce cabinet ?
Faire de DWF une référence en matière de contentieux des brevets et de la propriété intellectuelle en général.
Propos recueillis par Arnaud Dumourier (@adumourier)
Suivre @adumourier