Le Parlement européen et le Conseil de l'Union européenne ont nommé Laura Codruta Kövesi en tant que premier chef du Parquet européen.
Laura Codruta Kövesi est nommée à la tête du Parquet européen, qui devrait être opérationnel d’ici à fin 2020.
Cet organe indépendant sera chargé d’enquêter, de poursuivre et de traduire en justice les infractions portant atteinte au budget de l’UE, telles que la fraude, la corruption ou la fraude transfrontalière à la TVA dépassant 10 millions d’euros. La liste des infractions pourrait à l’avenir être étendue pour inclure par exemple le terrorisme.
Le règlement portant création du Parquet européen au titre d'une coopération renforcée a été adopté le 12 octobre 2017 et est entré en vigueur le 20 novembre 2017. À ce stade, 22 pays de l'UE en sont membres. Le siège du Parquet européen sera situé à Luxembourg, et Laura Codruta Kövesi siégera pour un mandat non renouvelable de sept ans. Elle sera chargée d'organiser les travaux du Parquet européen, de le représenter, de diriger ses activités et de veiller à son bon fonctionnement.
« Cet accord constitue un signal fort et ne laisse planer aucun doute sur la détermination de l'UE à lutter contre la délinquance financière et à protéger l'argent des contribuables. Le Parquet européen offre un dispositif inédit visant à donner la priorité à la lutte contre la criminalité transfrontière et à garantir qu'aucune infraction portant atteinte au budget de l'UE ne reste impunie. Il répond aux demandes des citoyens européens et dote les procureurs européens de nouveaux outils puissants visant à leur permettre d'enquêter sur ces infractions et de poursuivre leurs auteurs au niveau de l'UE. Je salue l'accord sur la nomination de Mme Kövesi en tant que premier chef du Parquet européen. Je suis pleinement convaincue que Mme Kövesi accomplira un travail remarquable à la tête du Parquet européen. Sur la base de cet accord, le nouveau Parquet européen pourra être mis en place comme prévu d'ici la fin de 2020. La Commission continuera de soutenir avec force les efforts déployés collectivement pour lutter contre la fraude et la corruption au sein de l'UE.» commente Věra Jourová, commissaire pour la justice, les consommateurs et l'égalité des genres.